Plus grand salon de matériel photographique du monde, la Photokina est l’occasion, tous les deux ans, de faire un point sur l’industrie de l’image fixe… et animée. Les appareils photo étant désormais aussi des caméras. Des drones aux caméras d’action en passant par les traditionnels reflex et hybrides, tout y est. Et tous les corps de métier tournant autour de la production d’image se donnent rendez-vous à Cologne en Allemagne pour ce grand show.
Voici un grand tour des annonces importantes des principaux acteurs du secteur, auxquelles nous décernons une note d’intérêt et d’audace, marque par marque. Une manière de célébrer l’innovation, le volume et l’intensité des annonces.
Canon : « Et ça continue, encore et encore »
Le géant de l’image n’a pas sorti l’artillerie lourde pour la photokina, c’est le moins que l’on puisse dire : les deux boîtiers présentés, le 5D Mark IV, boîtier reflex professionnel et l’hybride familial EOS M5 avaient été annoncés quelques jours/semaines auparavant. Ces deux appareils partagent le même défaut : un grand conservatisme. Quand l’EOS 5D Mark II sorti en 2009, introduisait la vidéo dans un reflex, ce Mark IV est complètement castré de ce côté-là (certes 4K mais recadrage d’image, enregistrement Mjpeg d’un autre temps, sortie HMDI en 1080p).
Canon vend désormais des caméras de cinéma et ne compte pas faire leur faire de l’ombre avec un appareil photo. Boîtier qui sera à n’en pas douté, parfaitement efficace dans son domaine – le reportage –, mais qui a un goût de déjà-vu. Quant à l’EOS M5, s’il a bien sûr progressé par rapport à ses très médiocres prédécesseurs, son mode vidéo dépassé (Full HD à l’heure de la 4K à tout va) et le faible parc optique de la monture M laissent à penser que Canon n’y croit plus trop.
Note d’intérêt : 1.5/5
DxO : mise à jour logicielle et accessoires (2/5)
DxO avait surpris le monde de la photo, l’an dernier, en lançant le premier module caméra 100% dédié à l’iPhone (et l’iPad) : le DxO One. Il n’y a pas eu d’annonce de nouveau boîtier cette année : le rêve du zoom et de la 4K ce sera donc pour plus tard. Mais les ingénieurs de la marque française ont eu le bon goût de mettre à jour le firmware du One en y ajoutant un maximum de nouveautés, un geste très appréciable qui permet de prolonger la durée de vie des appareils. À cette mise à jour s’ajoutent de nombreux accessoires pour élargir le champ d’action du module caméra : caisson étanche, etc.
Cœur de métier de l’éditeur logiciel, DxO 11 lancé en mai dernier fait aussi parler de lui puisqu’il a reçu le mois dernier le prix EISA du meilleur logiciel de photographie 2016.
Note d’intérêt : 2/5
Fujifilm : capteur géant et hybride de sport
Les rumeurs étaient fondées : Fujifilm lance un appareil photo doté d’un capteur de 50 Mpix équipé d’un capteur plus grand que celui des reflex pros, le GFX, un boîtier moyen-format. Ce genre d’appareil est généralement très gros et très cher et concernait jusque-là plutôt les photographes de studio, mode, etc. Si les marques qui commercialisent des moyen-formats sont peu connues du grand public – Phase One, Hasselblad, etc. – Ricoh a déjà lancé ses 645 et 645Z avec un beau succès d’estime.
Ce GFX de Fujifilm a plusieurs arguments pour se démarquer. D’abord un nom connu du grand public – l’image de marque ça compte, notamment pour la confiance. Ensuite, le constructeur et opticien japonais est sur une très belle lancée, ses boîtiers hybrides progressant à vitesse grand V de génération en génération. Finalement, outre le savoir-faire dont Fujifilm fait montre récemment, la marque a eu l’intelligence de lancer dès l’annonce pas moins de six optiques. Une véritable performance quand on réalise les ressources que nécessite le développement d’une seule optique haut de gamme capable de correspondre aux exigences d’un tel capteur. Fujifilm évite ainsi l’erreur de Ricoh-Pentax, qui n’a pas lancé assez d’optiques modernes avec son 645/645Z. Le GFX pourra donc, dès sa sortie début 2017, concurrencer les systèmes moyen-formats existants.
L’autre sortie d’importance c’est bien sûr le X-T2 annoncé durant l’été. Le nouveau boîtier hybride reprend une partie de l’électronique (capteur, processeur) du X-Pro 2 lancé en début d’année et met le tout dans un boîtier hérité du X-T1 le tout dopé aux hormones. Car le X-T2 a la prétention de taquiner les reflex sur un terrain qui demeurait leur chasse gardée : la photo d’action. Doté de nombreux collimateurs d’autofocus, d’un AF hybride hautement réactif et paramétrable et d’un mode turbo via un grip optionnel, le X-T2 est une bête de combat. Le prochain test dira si le contrat est rempli, mais il y a peu de chances que Fujifilm déçoive.
À ces annonces numériques s’ajoutent deux belles nouveautés argentiques : l’Instax Mini Monochrome dont nous vous avions déjà parlé et l’annonce d’un nouveau film au format carré type Polaroid. Pas de taille de film encore annoncée ni d’appareil, mais Fujifilm devrait lancer le tout dans l’année qui vient. Miam.
Note d’intérêt : 4.5/5
GoPro : un drone et la nouvelle génération de caméras Hero5
Annoncé de le longue date, le premier drone de GoPro est là et il s’appelle Karma et nous avons déjà eu l’occasion de le piloter un peu. Offrant une autonomie de 20 minutes, ce petit bijou technologique n’intègre pas de système d’imagerie par défaut, il faut lui adjoindre l’une des caméras du constructeur américain.
GoPro a donc logiquement profité de cette annonce pour lancer sa génération Hero5 : la Hero5 Session et la Hero5 Black. La plateforme technique de la Black évolue peu – toujours de 4K à 30 i/s, toujours de la Full HD à 120 i/s – mais la caméra devient enfin étanche, intègre un (bel) écran LCD tactile et profite de nombreuses améliorations ergonomiques telles que le contrôle par la voix, le format photo RAW ou l’envoi automatique des fichiers par Wi-Fi dans le cloud.
La Hero5 Session conserve le même format cubique, mais récupère une plateforme technique digne de ce nom, c’est-à-dire la même que celle de la Hero5 Black. Si le drone est vraiment impressionnant et la génération Hero5 vraiment aboutie, on attendait quand même un modèle VR et/ou un modèle 4K60p ou 6K en photo.
Note d’intérêt : 3/5
Hasselblad 1/5
Hasselblad avait déjà annoncé un nouveau X1D, un boîtier moyen-format dont les spécifications rappellent furieusement le GXR de Fujifilm – et pour cause, Fujifilm a déjà construit plusieurs boîtiers/optiques pour la marque suédoise.
Plus intéressant et plus fidèle à l’histoire de l’entreprise scandinave, notons le prototype appelé V1D, un boîtier lui aussi à grand capteur moyen-format, mais au ratio carré, comme le furent les boîtiers emblématiques de la marque – les astronautes américains qui ont posé le pied sur la lune utilisaient, à l’époque, des boîtiers Hasselblad modifiés pour l’espace. Cet appareil qui n’est pour l’heure qu’une intention pourrait connaître les faveurs des anciens amoureux du format carré… s’il voit le jour.
Note d’intérêt : 1/5
Kodak : la vidéo à 360° sur tous les axes
Convainquant sur les caméras d’action familiale, Kodak (JK Imaging Ltd.) a surpris le monde avec la première caméra à 360° l’an dernier et avait réitéré l’exploit en début d’année avec la première caméra 360° à filmer en 4K, la SP360 4K. La marque du groupe asiatique Asia Optical remet le couvert et fusionne deux caméras 360° 4K en une : la Pixpro 4KVR360, un engin au look de vaisseau spatial doté de deux optiques sphériques et deux capteurs CMOS de 20 Mpix pour enregistrer à 360° sur TOUS les axes.
Ou comment offrir des vidéos ultra-immersives avec un seul appareil. Sortie prévue en 2017. Kodak est peut-être devenu un petit acteur de la photo – avec quelques fonctions uniques comme des bridges gigazoom –, mais devient incontournable sur la vidéo VR.
Note d’intérêt : 3/5
Leica : instantané, optiques SL et partenariat avec Huawei
On attendait un M, mais c’est raté : Leica, qui joue pourtant à domicile, n’a pas profité de la Photokina de Cologne pour lancer une nouvelle version de son emblématique boîtier M., Mais la marque de Wetzlar a enfin officialité une feuille de route des optiques de son nouveau boîtier hybride plein format, le Leica SL (on aurait aimé que cela soit fait au lancement de l’appareil, mais mieux vaut tard que jamais). Leica va donc développer 5 nouvelles optiques, quatre focales fixes et un zoom. Les focales fixes seront un 35 mm f/2, un 50 mm f/1.4, un 75 mm f/2 et un 90 mm f/2 (Summicron-SL 1:2/35 mm ASPH, Summilux-SL 1:1,4/50 mm ASPH, APO-Summicron-SL 1:2/75 mm ASPH, APO-Summicron-SL 1:2/90 mm ASPH). Le zoom sera un ultra grand-angle, un 16-35 mm f/3.5-4.5 (Super-Vario-Elmar-SL 1:3,5-4,5/16—35 mm ASPH).
Leica avait déjà annoncé la semaine dernière la sortie de son boîtier SOFORT, appareil instantané basé sur l’Instax Mini, une annonce aussi surprenante que rafraîchissante. Mais l’autre gros morceau c’est l’annonce du développement d’un centre de recherche avec Huawei, le Max Berek Innovation Lab. Basé au Leitz park à Wetzlar, siège de Leica, il vise à renforcer les liens avec l’industriel chinois et ses chercheurs se concentreront sur l’amélioration de « la qualité de l’imagerie dans une large gamme d’applications d’appareils photographiques et mobiles » et du développement de la réalité augmentée (AR) et de la réalité virtuelle (VR).
Note d’intérêt : 2.5/5
Nikon : « C’est que le début, d’accord, d’accord »
Côté reflex, Nikon avait déjà fait ses annonces majeures en début d’année, le D5 et le D500. Présenté à la photokina le D3400, reflex d’entrée de gamme, ne va pas faire se lever les foules et la disparition supposée des hybrides Nikon 1 a un petit goût d’échec pour la marque jaune. Nikon arrive tout de même à surprendre en lançant non pas une, mais 3 caméras d’action : les KeyMission 80, 70 et 360, des noms correspondants à la couverture angulaire des optiques respectives des appareils.
Fleuron de la gamme, la KeyMission 360 est un modèle taillé pour la réalité virtuelle avec sa double optique à 360 degrés. Les deux autres modèles se posent en concurrents de GoPro, un positionnement risqué quand on sait que l’attrait de GoPro est autant l’image de marque et le marketing que le parc d’accessoires adapté à tous les usages – il y a même des montures pour les fusils ! Nikon peut marquer des points avec la 360, mais il reste à voir si le japonais arrivera à transposer son image de marque sur le marché de la caméra d’action.
Côté optique, la Photokina est l’occasion pour Nikon de présenter son nouveau AF-S Nikkor 105mm F1.4E ED, un joli bout de verre dédié aux portraits.
Note d’intérêt : 1.5/5
Olympus : boîtier pro sous stéroïdes et optiques magiques
Si Olympus est moins agressif que Panasonic dans la masse des annonces, celles-ci n’en sont pas moins impressionnantes. La principale est bien sûr la mise à jour de son boîtier hybride haut de gamme, l’OM-D EM1 Mark II. Dopé aux stéroïdes, ce boîtier shoote en rafale jusqu’à 18 images par seconde avec obturateur électronique et autofocus continu (AF-C). Et il peut même pousser jusqu’à 60 (!) images par seconde avec un AF simple. Des cadences jamais atteintes par aucun appareil, même professionnel de chez Canon et Nikon. Avec l’obturateur mécanique ces valeurs sont respectivement de 10 i/s et 15 i/s, comme les boîtiers pros à 6000 euros des deux grands : impressionnant !
L’OM-D E-M1 Mark II apporte un lot de nouveautés comme la vidéo 4K UHD (enfin !) jusqu’à 237 Mbit/s, le double lecteur de cartes, une nouvelle stabilisation mécanique encore plus performante (jusqu’à 6 vitesses avec les nouvelles optiques !), l’arrivée de l’USB 3 (enfin-bis), d’un nouvel écran orientable sur le côté, d’une nouvelle batterie, etc. Bref, un monstre. Comme le GH5, l’OM-D E-M1 Mark II ne sera disponible qu’en 2017.
À boîtier impressionnant, Olympus complète l’offre avec des optiques elles-aussi impressionnantes. Passons rapidement sur le M.ZUIKO DIGITAL ED 30 mm 1:3.5 Macro, un équivalent 60 mm macro. Une optique certes intéressante, mais moins unique que les deux modèles haut de gamme annoncés : le M.ZUIKO DIGITAL ED 25mm 1:1.2 PRO, l’équivalent 50 mm ultra lumineux que les utilisateurs de Micro 4/3 attendaient avec impatience, mais surtout le M.ZUIKO DIGITAL ED 12-100 mm 1:4.0 IS PRO, ou l’équivalent d’un 24-200 mm stabilisé de construction professionnelle à ouverture constante f/4.
Une optique unique en son genre qui fait saliver bien des utilisateurs de reflex. Le 12-100 mm f/4 combine en effet les deux zooms traditionnels de reportage, les 24-70 f/4 et le 70-200mm f/4 en une seule optique de seulement 561g. Du reporter au vidéaste ce zoom est, si la qualité optique est au niveau, promis à un bel avenir. Comme les deux autres optiques et ce monstre d’E-M1 Mark II !
A côté de ces équipements pros ou tout du moins assez cher, Olympus a lancé un nouvel hybride d’entrée de gamme, le Pen E-PL8, un modèle estampillé « féminin/fashionista » – sans commentaires…
Note d’intérêt : 5/5
Panasonic : horde de boîtiers, monstre vidéo et optiques signées Leica
Pour Panasonic, la Photokina 2016 fut un vrai festival : deux appareils experts – un bridge et un compact – auxquels s’ajoutent un boîtier hybride familial (G85) un boîtier pro attendu comme le messie (GH5) et un panel d’optiques haut de gamme vraiment alléchantes. Nous vous avions déjà parlé des LX15 et FZ2000, le premier compact expert à l’assaut des RX100 de Sony et le second un bridge oscillant entre l’appareil photo à tout faire et la caméra de cinéma. Le G85 est une évolution de l’excellent G7 que nous avions testé l’an dernier – un hybride robuste et familial. Il y en avait déjà plus que chez certaines marques. Mais c’était sans compter sur l’annonce du GH5.
Référence de la vidéo depuis la sortie du GH1 en 2009, la série GH s’enrichit donc d’un nouveau modèle. Toujours tourné vers la vidéo, le GH5 filme désormais la 4K à 60 images par seconde en 4:2:2 codés sur 10 bits, directement sur la carte mémoire s’il vous plaît ! Des raffinements qui étaient jusque-là l’apanage des caméras hors de prix. À cela s’ajoutent un mode photo 4K (8Mpix) à 60 images par secondes et un mode photo 6K tirant pleinement partie du nouveau capteur 18 Mpix.
Le boîtier se renforce, reçoit un meilleur viseur, un meilleur écran de même qu’un nouveau bloc accessoire muni de prises audio XLR professionnelles bien plus compact que le modèle précédent. On vous l’a dit : un monstre de vidéo… qui ne verra le jour que courant 2017 comme pour l’OM-D d’Olympus.
Côté optiques, Panasonic a levé le voile sur 3 modèles de zooms estampillés Leica et dotés de la même ouverture glissante f/2.8-4 : un grand angle 8-18 mm (éq. 16-36 mm), un très alléchant 12-60 mm équivalent à un 24-120 mm et une optique au conditionnel, un 50-100 mm (100-400 mm) « à l’étude ». Comme pour Fujifilm et Olympus, le cru Photokina 2016 de Panasonic est réellement impressionnant. Si seulement Canon et Nikon pouvaient en prendre de la graine…
Note d’intérêt : 5/5
Ricoh : rien de neuf et peu de visibilité
Ricoh avait déjà lancé ses boîtiers quelques mois auparavant : son premier reflex à capteur plein format, un petit boîtier grand public le K70 et sa caméra 360° la Theta S. La marque n’a malheureusement communiqué aucun calendrier prévisionnel d’optiques pour ses reflex APS-C ni, plus important (et plus grave) pour son boîtier plein format. Il serait de bon ton et dans son intérêt que Ricoh donne un peu plus de visibilité sur l’offre optique de son bijou le K-1 (nous lui avons décerné 5/5, des étoiles amplement méritées) sous peine de ne pas réussir à persuader les personnes intéressées. Si une roadmap existe, le manque de précision quant à la disponibilité des 5 optiques (4 focales fixes et un zoom fisheye) doit être un frein à l’achat de certains utilisateurs.
Note d’intérêt : 1.5/5
Sony : mise à jour surprise de son reflex professionnel
Pas d’hybride professionnel à boîtier renforcé comme certaines rumeurs le laissaient penser, mais le reflex plein format de la marque a bien un successeur : l’Alpha A99 Mark II. Basé sur le corps de boîtier du premier A99, l’Alpha A99 Mark II reçoit des composants récents comme le capteur 42,5 Mpix de l’A7R Mark II, une nouvelle stabilisation 5 axes, la vidéo 4K sur tout le capteur sans recadrage (belle performance), un nouvel obturateur plus endurant et le nouveau système d’autofocus 4D basé sur la combinaison de la détection de contraste et la corrélation de phase.
Côté optique le commun des mortels appréciera l’arrivée du SEL50M28, un 50 mm macro f/2.8 pour boîtiers pleins formats et les vidéastes et autres fortunés applaudiront le nouveau E PZ 18 – 110 mm F4 G OSS, une optique cinéma motorisée coûtant plus de 3500 euros.
Côté caméra d’action on note la présentation de la FDR-X3000, un modèle haut de gamme qui introduit pour la première fois la stabilisation optique dans une actioncam. Livrée avec un caisson étanche à 60m, la X3000 est logiquement 4K et dispose même d’un codec semi-professionnel X-AVC S qui enregistre des séquences jusqu’à 100 mbit/s.
Note d’intérêt : 3/5
Sigma : gamme d’optiques haut de gamme exhaustive
Sigma continue sur sa lancée des optiques de la gamme Art en lançant un zoom ultra grand-angle, le 12-24mm F4 DG HSM | Art qui s’ajoute à la gamme des zooms premium de la marque et le très attendu 85mm F1.4 DG HSM | Art, une optique à portrait qui vient compléter la série des focales fixes à grande ouverture f/1.4 (20 mm, 24 mm, 35 mm, 50 mm et désormais 85 mm). À cela s’ajoute la première série d’optiques de cinéma, une gamme de 8 optiques qui ne s’adresse qu’aux professionnels de l’image animée – elles sont chères, encombrantes et uniquement taillées pour la vidéo.
L’autre nouveauté c’est un monstre, le 500 mm f/4 DG OS HSM, un téléobjectif fixe à ouverture constante f/4. Pesant pas moins de 3,31 kg, cette optique géante est dédiée aux usages sportifs et animaliers. Enfin, pour ceux qui peuvent débourser 6600 euros…
Côté appareils photo, Sigma a fait la démonstration de sa nouvelle gamme d’hybrides à optiques interchangeable, les SD Quattro dont la version APS-C devrait bientôt atterrir à la rédaction. La version avec le capteur APS-H plus grand est toujours prévue, mais sans confirmation de date.
Note d’intérêt : 3/5
Tamron : le super-zoom de référence se met à jour
Tamron a déjà lancé plusieurs optiques depuis un an et a surpris son monde avec une gamme de focales fixes premium de grande qualité et surtout stabilisées – 35 mm f/1.8, 45 mm f/1.8, 85 mm f/1.8 et un 90 mm f/2.8 Macro. Proposant déjà le tryptique 15-30, 24-70 et 70-200 mm, il était logique que les annonces photokina soient menues. Tamron a cependant annoncé une version améliorée de son excellent zoom téléobjectif animalier, le 150-600 mm F/5-6,3 Di VC USD en version G2.
Référence du genre, ce super zoom est poussé un cran plus loin. Il profite désormais de lentilles de verre de meilleure qualité capables de suivre les nouveaux capteurs haute définition des boîtiers récents. Mais aussi d’un traitement de surface plus performant. Et d’un AF plus rapide ainsi que d’une stabilisation un cran au-dessus (4,5 vitesses selon Tamron). Petit bonus : il reprend l’esthétique épurée des focales fixes susmentionnées. Il sera lancé à 1600 euros, un tarif à peine supérieur à la version 1 à son lancement.
Deux téléconvertisseurs sont annoncés dans la foulée, un x1.4 et un x2. Tous les deux basés sur le même design « premium », ils sont résistants aux intempéries et permettent de conserver l’autofocus.
Note d’intérêt : 1.5/5
Telles sont donc les principales annonces de la Photokina 2016, qui nous laissent d’ores et déjà penser qu’on ne va pas s’ennuyer sur l’année de test à venir… et on l’espère, vous non plus.
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