Orange a piraté les serveurs informatiques de Telesocial encore et encore, volé des programmes privés et des fonctions (de son application), et utilisé ces informations obtenues de manière illégale pour reconstituer un produit contrefait, qu’Orange et Facebook ont ensuite affirmé avoir développé à partir de rien », affirme une plainte, déposée devant un tribunal de Californie et consultée ce 17 décembre 2014 par l’AFP.
Telesocial a été fondée en 2008 et est basée à San Francisco. Son principal produit est une application mobile, baptisée Call Friends, permettant aux utilisateurs des réseaux sociaux de s’appeler par téléphone directement à partir du site, sans avoir à taper un numéro. Elle permet aussi de réaliser des téléconférences.
La start-up dit avoir mené des discussions actives avec Orange sur un partenariat pendant plusieurs mois en 2012. Ce dernier a toutefois fini par « couper court abruptement aux négociations », affirmant que le prix d’environ un million de dollars réclamé par Telesocial était trop élevé. « Un faux prétexte », affirme la start-up : pour elle, la vraie raison est un partenariat noué entre temps par Orange avec Facebook, qui allait déboucher par l’annonce en novembre 2012 par les deux groupes d’une application très similaire à la sienne, baptisée Party Call.
Telesocial accuse Orange d’avoir utilisé les informations confidentielles obtenues durant les négociations, ainsi que des données supplémentaires obtenues par la suite par plusieurs salariés du groupe français, également poursuivis à titre individuel, en accédant illégalement à ses serveurs.
Telesocial, qui réclame un procès devant un jury, ne chiffre pas les dédommagements auxquels elle estime avoir droit.
Orange réfute pour sa part ces accusations. « Au cours des six derniers mois, Telesocial a été débouté à deux reprises de ses prétentions par deux tribunaux français, dont la cour d’appel de Paris. Ceci nous conforte dans notre conviction que la plainte de Telesocial est infondée », a indiqué un porte-parole à l’AFP.
Telesocial n’est pas le premier à revendiquer la paternité de la technologie utilisée dans Party Call. En 2012, peu de temps après le lancement de cette appli, MobileGlobe, une entreprise française, accusait Orange de s’être « fortement inspiré » de son outil KipCall.
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