Déployé en 2014 aux Etats-Unis par le groupe ViacomCBS, le service audiovisuel de streaming Pluto TV a déjà conquis plusieurs pays d’Europe dont l’Allemagne et l’Espagne. Il débarque en France à l’aube ce lundi 8 février. Nous avons pu assister à une petite démonstration en ligne et en avant-première.
Vous êtes Pluto 📱 , 💻 ou 📺 ? #PlutoTV disponible partout le 8 février. pic.twitter.com/h1LmTSg0wP
— Pluto TV FR (@plutotvfr) February 4, 2021
Le pari du linéaire et du gratuit
A l’heure où les abonnements aux services de SvoD ne cessent de gagner en audience, Pluto TV fait le pari à contre-courant de la télévision linéarisée et gratuite. « Sur un service de SvoD ou de replay, c’est difficile de choisir un programme et les gens passent de plus en plus de temps à le faire », a tenu à souligner en préambule Olivier Jollet, le directeur Europe du service. « Comme Spotify avec ses radios et ses playlists, nous pré-programmons des chaînes thématiques afin que le public puisse trouver rapidement du contenu », a-t-il ajouté.
Pas besoin de s’inscrire
Le service se veut ultra simple et épuré. Pas question de demander aux gens de s’inscrire. Ils n’auront même pas besoin d’entrer leur adresse mail pour se connecter. Le lancement de Pluto TV est immédiat dès qu’on l’ouvre.
En haut de l’écran, il y aura le player, qui peut évidemment être agrandi en plein écran. En bas à droite, le guide TV avec une barre latérale blanche qui indique où vous en êtes dans la progression du contenu visionné. En bas à gauche, les thématiques des chaînes : Films, Séries, Crime, Divertissement, Art de Vivre, etc.
Les fonctionnalités du player sont réduites : possibilité de changer de chaîne en cliquant sur les flèches en haut et en bas directement sur l’écran, accès à un bouton Chromecast, un autre pour le son et deux autres pour rétrécir l’écran.
Il est possible de revenir au début d’un programme et même de le mettre de côté pour finir de le regarder plus tard. Il atterrit alors dans la section « Favoris ». Il existe aussi un bouton « à la demande » avec des contenus délinéarisés où on peut là encore stocker des contenus.
Du recyclage de contenus
Du côté de la programmation, il s’agit essentiellement de recycler des titres qui ont déjà fait recette. Pas de distribution ni de production exclusive. Pluto TV veut jouer sur la nostalgie des internautes avec Louis la Brocante, Les Cordier juge et flic ou Plus Belle la vie. Il se vante au passage d’avoir remis au goût du jour l’Inspecteur Derrick en Allemagne ! Au niveau des séries TV, il y aura beaucoup de productions françaises. Mais pour le cinéma, ce sera plutôt de vieux blockbusters américains allant de Papillon, à Staying alive, en passant par Permis de tuer ou Highlander. « Des films Madeleine de Proust », comme les présente Pluto TV.
Plus original, on compte une chaîne consacrée aux films d’animation japonais. Et aussi du paranormal, de la cuisine, du divertissement ou encore des documentaires sur la nature. Mais on relèvera la propension à décliner beaucoup de chaînes ultra-thématiques. Au point d’en proposer une entière sur les Tortues Ninja, Bob l’éponge ou Dora l’exploratrice. Citons encore cette chaîne centrée sur les cascades d’animaux ou cette autre dédiée à la visite d’appartements de stars. Ailleurs dans le monde, Pluto TV a eu l’idée plutôt judicieuse de lancer une chaîne Western et une autre sur James Bond.
Et des écrans de publicité
Le service promet de renouveler ses contenus une fois par mois et de limiter la publicité, qui ne devrait pas excéder les huit minutes par heure d’écran. C’est sur ces écrans que repose tout son modèle économique.
Dès ce lundi 8 février, il sera donc possible d’accéder à une quarantaine de chaînes de télévision linéaires Pluto TV exclusivement diffusées en streaming via les applications sous iOS et Android mais aussi Chromecast, l’Apple TV ou encore Amazon Fire TV. Pas d’accord en vue pour le moment avec des FAI pour une présence sur les box.
Anecdote : pour les Anglo-saxons, Pluto ne fait pas seulement référence au chien de Mickey… mais aussi à la planète Pluton. Consciente que ce nom sonne moins bien dans notre langue, la direction de Pluto TV a choisi d’assumer et d’en rire… plutôt que de s’en désoler !
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