Différents mais identiques. Comme chaque année en « s », Apple affine, améliore mais ne change pas les grandes lignes. Pourtant, ces nouveaux iPhone ont, à première vue, de quoi séduire.
Le multitouch en profondeur, une vraie révolution d’usages
Identiques, donc ? Non. Parce qu’ils utilisent un aluminium plus résistant – pour éviter un nouveau bendgate, sans doute – et un verre plus solide. Evidemment, tout cela ne change rien au confort d’utilisation ou à la prise en main.
Non, également parce que si on veut être très précis, les iPhone 6s et 6s Plus sont plus épais, plus lourds et légèrement plus grands que leurs aînés. Un millimètre par-ci, deux autres par-là, 14 grammes de plus que le 6 pour le 6S et 24 grammes de plus pour le 6S Plus.
Une évolution à contretemps de la marche régulière des choses chez Apple, qui s’explique par l’introduction de la nouveauté majeure de cette génération : 3D Touch. C’est l’équivalent de la technologie Force Touch lancée avec la Watch, mais appliqué au Multitouch de l’iPhone. Si on peut être inquiet sur la prise en main de cette technologie – faut-il appuyer longtemps, fort ? Où ? Et avec quelle conséquence ? – on se rend assez vite compte que la seule contrainte est d’appuyer vraiment et non pas simplement de maintenir le contact.
Dès lors, on apprend instinctivement à doser sa pression du doigt pour afficher juste la prévisualisation d’un lien ou le menu contextuel (limité à quatre éléments) depuis lequel on pourra, en fonction de l’application, joindre ses contacts favoris, accéder à ses photos, envoyer un SMS, etc. Dans les faits, 3D Touch met de l’huile dans l’engrenage d’iOS, fluidifie l’utilisation et devrait faire gagner un temps précieux aux utilisateurs. D’autant qu’une partie des menus accessibles via cette nouvelle interaction existe déjà mais est très peu utilisée car on ignore souvent son existence.
Photo: de belles promesses
L’autre grosse nouveauté de l’iPhone 6S que nous avons pu expérimenter c’est la fonction photo. Le nouveau capteur de 12 Mpix (contre 8 précédemment) permet de filmer en 4K. On regrette toutefois que les réglages de la qualité de la vidéo ne soient pas directement accessibles depuis l’application mais qu’il faille se perdre un peu dans les réglages.
La bonne nouvelle en revanche c’est que l’iPhone 6s n’a pas l’air de chauffer quand on filme en 4K, contrairement à certains de ses concurrents. L’autofocus, qui a toujours été plutôt rapide sur les iPhone, nous a semblé vraiment réactif lors de notre petite prise en main même si les conditions de lumière n’était pas forcément bonnes.
Nous avons aussi un peu joué avec l’appareil photo avant. Le fait d’utiliser l’écran comme un flash pour les selfies paraît bien fonctionner. Même avec un éclairage violent ou une obscurité assez prononcée, les résultats en termes de fidélité des couleurs étaient assez honnêtes. Il faudra voir ce que cela peut donner dans des conditions plus normales, mais la première impression est prometteuse.
Et puis, il y a évidemment ce petit coup de cœur qu’est Live photos. Pas une innovation, non, puisqu’on a déjà croisé un système similaire chez HTC, malgré cela, difficile de ne pas se réjouir de voir cette fonction débarquer de manière si naturelle et simple d’utilisation sur les iPhone. Par défaut, toutes les photos prises sont ainsi animées, et il est possible de couper cette option. Un gadget sympathique, puisque les photos ne semblent pas en être véritablement alourdies, nous a-t-on répondu, sans qu’on puisse le vérifier.
Des processeurs de choc
La 4K est une évidente manifestation du nouveau processeur Apple A9, tout comme le fait de pouvoir interpeller Siri à tout moment, sans que l’iPhone soit branché, est une manifestation du travail effectué sur le M9, le coprocesseur d’Apple. Cette facilité d’utilisation – on n’a plus besoin d’appuyer sur un bouton pour sonner Siri – pourrait doper son usage et nous rendre service. Nous n’avons pas pour le moment l’occasion de tester réellement les bénéfices de ce nouveau processeur en profondeur. Apple promet tout de même 90% de performances en plus pour la partie graphique par rapport à l’Apple A8 qui équipe les iPhone 6 et 6 Plus. Il faudra donc attendre des tests plus poussés pour se faire un avis.
En définitive, après cette première rencontre, faut-il craquer pour ces iPhone 6s et 6s Plus ? Si vous possédez un iPhone 6, c’est loin d’être une obligation, sauf à être joueur ou courir après la puissance. En revanche, pour les autres, passer au 6s ou 6s Plus pourrait être une excellente opération, malgré des prix qui ont trouvé le moyen de grimper en France alors qu’il semblent stables aux Etats-Unis…
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