À une centaine de kilomètres au sud-ouest de Portland aux États-Unis, la petite ville de Corvallis accueille l’un des deux campus de l’Université d’État de l’Oregon. Sur place, il y a trois ans, une première vingtaine de petits robots de livraison venaient s’installer pour couvrir les 200 hectares de terrain, et faire le lien entre les services de restauration aux abords avec les étudiants et le personnel universitaires.
À l’époque, la pandémie de coronavirus avait retardé les négociations pour ce contrat, mais avait donné « une raison supplémentaire de déployer le service sur le campus et de réduire les contacts entre les personnes pendant la pandémie », peut-on lire dans un article de blog de l’Université datant de 2020.
Alerte à la bombe
Le mardi 24 octobre dernier, c’est par des messages d’alerte et un tweet que l’établissement et ses 75 robots de livraison se sont fait remarquer. L’Université ordonnait alors à toute personne présente sur le campus de « ne pas ouvrir les robots ».
Urgent OSU Alert: Bomb Threat in Starship food delivery robots. Do not open robots. Avoid all robots until further notice. Public Safety is responding.
— Oregon State University (@OregonState) October 24, 2023
En plus de tous ceux qui avaient passé commande au même moment, il fallait « éviter tous les robots jusqu’à nouvel ordre », alors que les autorités et l’Université s’empressaient de conduire cette petite horde vers une zone sécurisée. La société Starship, derrière les robots, avait été alertée et s’était mise à travailler de pair avec ses clients.
Une alerte à la bombe fut communiquée plus tôt par un individu qui précisait que les charges explosives avaient été introduites dans les robots de livraison autonomes. Une heure après, l’Université levait l’alerte. Entre temps, des professionnels ont procédé à une inspection des engins et découvert qu’aucune embarcation n’était à risque.
C’est la société qui, de par un communiqué de presse, a pointé du doigt l’incident et annoncé qu’il s’agissait en fait d’une farce de la part de son auteur, un étudiant du campus, qui a été arrêté par la suite.
Pour ne pas s’attirer d’ennuis, la société ajoutait dans son communiqué que : « bien que l’étudiant ait par la suite déclaré qu’il s’agissait d’un canular, Starship a suspendu le service. La sécurité est de la plus haute importance pour Starship et nous coopérons avec les forces de l’ordre et l’université au cours de cette enquête ».
Des robots de livraison qui escaladent les trottoirs
Le secteur des robots de livraison a connu son âge d’or en 2020, avant que certaines grosses sociétés comme Amazon se résignent à arrêter leur développement, faute de répondre correctement à la demande de ses clients – pour tourner ses investissements vers les vélos cargo et les drones. Certaines marques sont tout de même restées, comme Starship Technologies, qui équipe l’Université de l’Oregon sur son campus de Corvallis.
Depuis ses débuts et avec l’ensemble de ses clients, elle a réalisé 5 millions de livraisons. À Corvallis, elle possède 75 exemplaires de son robot de livraison. Le but ? Permettre aux étudiants et au personnel de l’université de pouvoir commander de la nourriture sans le moindre effort. Pour ouvrir le coffre du petit robot, un code est communiqué au client sur l’application. Le robot peut traverser les rues et escalader les trottoirs.
« Les robots Starship rendent les livraisons de nourriture et de colis plus efficaces, plus pratiques et plus durables, améliorant ainsi la vie quotidienne. Nos adorables robots apportent de la joie dans le monde de la livraison et font gagner du temps aux clients » commentait sur son site la société basée à San Francisco et cofondée par deux anciens de chez Skype. 50 campus américains sont aujourd’hui clients, pour une couverture d’un million d’étudiants.
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Source : Associated Press