Comme au Royaume-Uni et au Canada depuis le mois d’avril, Netflix va commencer à pousser ses clients français (et américains) toujours abonnés à la formule Essentiel vers d’autres offres. Cette formule n’avait rien d’exceptionnel (720p, un seul écran), mais elle était vierge de toute publicité.
Disparition programmée du forfait Essentiel
Ce palier tarifaire à 10,99 € a disparu de la grille mi-décembre, ne laissant plus d’autre choix aux nouveaux clients que de souscrire à la formule Standard (13,49 €) s’ils ne veulent pas de pub. Bien sûr, ils peuvent aussi choisir l’offre Premium à 19,99 €… ou l’abo Standard à 5,99 €, mais avec des pubs.
Les abonnés Essentiel canadiens et anglais ont été automatiquement basculés sur l’offre Standard avec pub, sans trop de ménagement. Netflix mettra-t-il davantage les formes pour ses abonnés français ? Rien n’est moins sûr, en tout cas rien ne l’indique dans le communiqué du groupe, à l’occasion de la présentation des chiffres du second trimestre.
L’abonnement Standard avec pub représente plus de 45 % des nouvelles souscriptions ; le nombre d’abonnés « avec pub » a grossi de 35 % entre le premier et le deuxième trimestre. Netflix se réjouit aussi de l’attrait des annonceurs pour les pubs diffusées pendant les pauses de la lecture, une expérimentation lancée en mai et qui fait certainement la joie des abonnés (sarcasme).
Netflix va également lancer sa nouvelle plateforme publicitaire maison, en remplacement de l’infrastructure mise en place avec Microsoft. Le lancement est prévu pour 2025, mais les premiers tests débuteront au Canada à la fin de l’année. Pour l’abonné, rien ne changera, mais cette plateforme permettra aux annonceurs d’acheter des espaces et de mesurer l’impact de leurs réclames.
Maintenant que toutes les pièces du puzzle sont en place, Netflix espère désormais atteindre une masse critique d’abonnés prêts à louer du temps de cerveau disponible en 2025. Une « base solide » à partir de laquelle le service pourra augmenter le nombre d’abonnés pub en 2026. « La publicité sera un élément clé de notre croissance des revenus et des bénéfices à long terme », assure l’entreprise.
« Mais bâtir une entreprise à partir de zéro prend du temps — et compte tenu de la grande taille de nos revenus d’abonnement — nous ne nous attendons pas à ce que la publicité soit le principal moteur de notre croissance des revenus en 2024 ou 2025 », explique Netflix pour calmer les ardeurs des investisseurs.
Pour le reste, tous les indicateurs sont dans le vert : chiffre d’affaires de 9,6 milliards de dollars (+16,8 %), bénéfice net de 2,1 milliards (+45 %), 277 millions d’abonnés (+8 millions, soit +16,5 %).
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Source : Netflix
Les calculs sont pas bons Kevin.
+ 8 millions pour arriver à 277 millions, c’est loin d’être +16.5 %… plutôt +3% …