La tension était montée d’un cran, au mois de février, et tout le monde se demandait quand cela tomberait. À la NASA, une première vague de licenciements vient d’avoir lieu, mardi 11 mars 2025, depuis le changement d’administration à la tête des États-Unis. Sous Donald Trump, l’agence spatiale va connaître du changement, alors que le nouveau Président suit une politique de réduction des coûts drastique, offrant, du côté de l’industrie aérospatiale, un flot d’air frais à SpaceX face à des entreprises plus anciennes, comme Boeing et Northrop Grumman.
Alors que la fusée SLS (Space Launch System) voit ses chances d’être abandonnées de plus en plus grandes, la NASA revoit aussi ses effectifs, ce qui pourrait avoir une incidence sur le programme Artemis, du retour des astronautes américains sur la Lune. Épaulé par un certain Elon Musk, qui ne jure que par Mars, Donald Trump a nommé un proche de SpaceX à la tête de la NASA, du nom de Jared Isaacman. Avec lui, peu de chance de voir l’agence spatiale faire du budget alloué par l’état fédéral des missions qui n’iraient pas en faveur d’Elon Musk.
Mardi 11 mars, la NASA a annoncé une coupe qui concernera le poste de 23 employés. Parmi eux, celui de la climatologue Katherine Calvin, qui n’était autre que la scientifique en chef – un rôle figurant dans les effectifs de la NASA depuis sa création en 1982, sauf entre 2005 et 2011 où il fut également écarté. En plus d’avoir été scientifique en chef sous l’administration Biden en 2022, Katherine Calvin figurait en tant que coprésidente du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Parmi ses missions, Katherine Calvin s’efforçait de suivre avec la NASA les impacts environnementaux à long terme depuis les données satellitaires, et en faire part aux décideurs politiques.

La NASA sans l’Europe ?
En matière de recherche scientifique, la NASA semble aller dans une direction où les innovations seront au service du rayonnement américain, sans forcément chercher la coopération internationale. D’ici la fin de la décennie, la Station spatiale internationale prendra sa retraite, laissant les agences spatiales libres de rebâtir les cartes, choisir de s’allier ou de suivre des programmes individuels pour installer leur station en orbite. En délaissant la fusée SLS au profit de Starship de SpaceX, la NASA s’écarterait aussi de la contribution européenne dans son programme Artemis, alors que le Vieux Continent développait en grande partie le module Orion, prévu pour l’équipage.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.