Au mois de mai dernier, Facebook faisait l’actualité du droit social malgré lui. Des salariés de la SSII Alten passaient au tribunal après avoir été licenciés à cause de propos échangés sur le réseau social. Il semble que ce genre d’affaire soit appelé à se renouveler. Trois salariées d’une association de défense de victimes de violence, SOS Femmes, ont aussi été licenciées, en juillet dernier, à cause d’une conversation sur Facebook. Elles ont également saisi les prudhommes, qui se prononceront le 14 mars 2011, précise l’AFP.
Leur employeur, l’antenne de Dordogne de SOS Femmes, invoque une faute lourde, ce qui est déjà grave. Mais en plus, il a déposé plainte pour menace de mort et incitation à la haine auprès du procureur de la République de Périgueux.
Public ou privé ?
De leur côté, les plaignantes ont porté plainte pour « interception illicite de communications ». Elles soupçonnent leur employeur d’avoir eu accès illégalement à leur conversation sur Facebook. Elles ne nient pas avoir discuté de leurs conditions de travail et des dysfonctionnements qu’elles constatent dans l’association.
En revanche, elles ne savent pas comment leur employeur a été mis au courant et, surtout, elles invoquent le caractère privé de ces échanges. Elles affirment que les propos qu’on leur prête, et qui leur valent cette plainte en justice et ce licenciement, ont été mal retranscrits.
En dehors du contenu des propos, cette affaire pose une fois de plus le problème de savoir ce qui est public et privé sur un site comme Facebook. Le cas de salariés d’Alten n’avait pas pu être tranché par les prudhommes. Il va falloir attendre quelques mois pour savoir si la juridiction de Périgueux y aura vu plus clair.
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