Innorobo, le plus gros événement robotique européen se tient du 1er au 3 juillet à Lyon. Interview de Catherine Simon, la fondatrice et directrice du salon.
Quelles sont les vedettes de cette édition ?
Il y a Pepper d’Aldebaran, qui apparaît pour la première fois dans un salon. Mais aussi le pot de fleur mobile Ga.ia, les rovers de notre compétition « Mission on Mars », les nanorobots de la société suisse Magnebotix, le robot combattant de Reach Robotics. Les Japonais de Fanuc présentent également un bras robotisé habillé d’une peau verte sensible. Je citerai aussi le robot hospitalier des Américains Vecna, les véhicules autonomes du Français Robosoft. Il y en a des centaines et des centaines.
Du côté des intervenants, nous avons la chance de compter l’inventeur du cobot humanoïde Baxter Rodney Brooks, la créatrice du robot familial Jibo Cynthia Breazeal ou encore le professeur Shibata, le père du robot thérapeutique PARO. On pourra les écouter à l’occasion des trois cycles de conférence du salon.
Dégagez-vous de nouvelles tendances après les humanoïdes et les robots collaboratifs en 2014 ?
Je dirais qu’il y a moins d’humanoïdes cette année, ce qui n’est pas plus mal. Cela permet de sortir du fantasme du robot qui va remplacer les humains et de mettre en valeur la grande diversité d’applications et de fonctionnalités de la robotique.
Cette année, la grande tendance c’est le soft robotics, la robotique souple. Il existe désormais des systèmes électromagnétiques mous, permettant de saisir les objets les plus délicats sans les casser, comme un œuf, par exemple. Et ils peuvent se durcir sous l’effet d’une impulsion électromagnétique.
Il y a aussi un essor de la robotique de service dans le domaine de l’Internet des objets qui deviennent mobiles et ont besoin de la robotique pour gagner en pouvoir d’action. C’est le cas dans le domaine de l’agriculture, du médical, de la consommation énergétique. Enfin, la dernière tendance, ce sont les robots sociaux que l’on peut programmer et avec lesquels on peut entrer en interaction, comme Buddy ou Haapie, par exemple.
Pourquoi avoir déplacé Innorobo du mois de mars au mois de juillet ?
Le mois de mars était une période de clôture d’exercice fiscal pour les exposants japonais dont nous nous privions ainsi. Et une période agitée pour les autres pays car c’est la fin du premier trimestre du coup, peu de décideurs étaient présents. Idéalement, nous aurions voulu organiser cette édition au début du mois de juin mais cela n’a pas été possible pour une question de disponibilité de lieu. Nous espérons que ce sera le cas l’année prochaine.
Mais nous avons déjà enregistré un effet bénéfique avec ce changement de date : le nombre d’exposants est en augmentation. Ils sont 200 contre 140 en 2014 avec plus de 20 nations représentées.
A lire aussi :
Innorobo 2014 : on a essayé l’exosquelette Hercule 18/03/2014
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
