Pour les hôteliers, les centrales de réservation en ligne les étranglent avec des commissions trop importantes et leur font une concurrence déloyale. Pétition en ligne, saisie de l’Autorité de la concurrence, ils font feu de tout bois. Estimant ces accusations injustifiées, le site Booking.com a commandé une étude et révèle ce 10 décembre 2013 qu’un peu plus de la moitié des Français (51 %) se tournent en premier lieu vers le site Internet de l’établissement pour réserver une chambre d’hôtel et 41 % réservent via les agences de réservation en ligne.
Arrivent ensuite les Français qui réservent directement par téléphone (39 %). Ils ne sont que 10 % à s’adresser à une agence de voyage traditionnelle et 2 % à réserver depuis leur mobile, via une application.
« Tout ce que nous avons pu entendre depuis le mois de juin sur les sites de réservation en ligne ne nous semblait pas refléter la réalité, nous voulions sortir du débat politique et c’est pour cela que nous avons souhaité que les consommateurs ainsi que les hôteliers s’expriment », a expliqué à l’AFP Olivier Bisserier, directeur financier chez Booking.com.
Un rôle central dans l’industrie du tourisme
Quelque 87 % des Français assurent connaître au moins un site de réservation en ligne. Voyages-sncf.com est le plus connu (71 %) et Booking.com le moins connu (44 %). Mais pour M. Bisserier, « c’est une très bonne nouvelle car cela signifie qu’il y a une marge de progression énorme ».
Pour 71 % des Français et 88 % des hôteliers, les sites de réservation en ligne sont perçus comme occupant un rôle central dans l’industrie du tourisme aujourd’hui en France. 83 % des Français et 91 % des hôteliers pensent que ces plates-formes permettent d’accroître la visibilité des établissements hôteliers, notamment auprès de la clientèle étrangère. Les consommateurs sont 83 % à s’informer sur Internet, à la fois sur les sites des hôtels et sur les sites de réservation en ligne, pour obtenir des renseignements sur un hébergement avant un séjour, un week-end ou des vacances.
D’un point de vue économique, 69 % des Français pensent que ces sites sont indispensables pour soutenir économiquement leur secteur en France, contre 56% des hôteliers. Pourtant une forte majorité (81 %) des hôteliers interrogés déclarent être inscrits sur au moins un site de réservation en ligne.
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