Bénéficiant déjà d’une infrastructure éprouvée mise en place lors de son lancement sur le Minitel, il y a une dizaine d’années, Télémarket a sans doute fait oeuvre de défricheur auprès des autres filiales du groupe. Installé sur le Web en 1998, le pionnier des supermarchés en ligne français ne réalise pourtant que 33 % de son chiffre d’affaires sur la Toile. Il a récemment bénéficié d’un renforcement de ses structures logistiques, toutes basées en Seine-Saint-Denis.Bien qu’il annonce, à terme, une extension de ses services à plusieurs autres grandes villes de l’Hexagone, la direction du groupe escompte probablement encore augmenter son potentiel en région parisienne, à laquelle ses livraisons sont actuellement circonscrites : 100 000 clients et 1000 livraisons quotidiennes lui sont déjà acquis à l’intérieur de ce périmètre doré. Le nombre de ses produits devrait par contre pouvoir être rapidement multiplié par trois.Présent sur le Net par l’intermédiaire d’un site institutionnel axé sur les conseils pratiques, Monoprix attendra la fin de l’année avant de mettre en place son site d’e-commerce. Selon la direction du groupe, les “produits plébiscités” par la clientèle de ces supermarchés de proximité y seront proposés en priorité. Lors de la présentation de leur bilan, les deux coprésidents avaient pour leur part parlé de ” produits de consommation courante plutôt orientés vers le haut de gamme : alimentation, textile…” Hormis ces derniers, la gamme des produits proposée devrait donc être assez proche de celle de Télémarket, dont il utilisera toutes les infrastructures. Parions que, à terme, les deux enseignes fusionneront sous l’égide de la marque Monoprix City Market, bien plus valorisante depuis l’absorption progressive de Prisunic.Renforcé par l’apport stratégique de sa filiale Laser (” The e-smile Company ” est une SSII qu’elle détient conjointement avec IBM Global Services et BNP-Paribas), le groupe Galerie Lafayette entend aussi développer deux projets totalement originaux. Le premier ?” un portail spécialisé dans les produits de beauté et les parfums ?” entre dans une catégorie déjà très encombrée : outre le site Vitago (parapharmacie et produits d’hygiène) développé avec l’apport logistique de Casino, certaines marques de cosmétiques, telles que Lancôme, ont déjà commencé aux Etats-Unis (avec succès pour cette dernière) la vente de produits en direct sur des sites dédiés. Voilà sans doute la raison pour laquelle Philippe Lemoine conditionne son lancement à ” laccord préalable des professionnels du secteur”.Le second projet valorisera davantage la synergie de groupe : axé sur ” le tourisme et les loisirs “ (sans autres précisions), il tentera de valoriser le potentiel que représentent les détenteurs des cartes de fidélité ” points ciel ” obtenues auprès des différentes enseignes du groupe familial.
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