Pour communiquer avec l’extérieur, les ascenseurs intègrent des cartes SIM qui permettent de contacter les secours en cas de blocage. Jusqu’à présent, personne ne s’intéressait vraiment à ces cartes, sauf que des petits malins se sont rendus compte qu’il était possible de s’en servir pour organiser des arnaques à base de hameçonnage et de SMS frauduleux. Les cartes SIM volées dans les ascenseurs peuvent se revendre jusqu’à 200 € sur le dark web, contribuant à alimenter un marché noir très fructueux.
Des cartes SIM indispensables pour les ascenseurs
L’Office public de l’habitat (OPH) d’Aubervilliers s’est rendu compte que quelque chose clochait dès le mois de juin, comme le relate Le Parisien. La direction explique que les factures téléphoniques des cartes SIM présentes dans les ascenseurs du parc avaient soudainement grimpé, une d’entre elles ayant même atteint la somme faramineuse de 62 000 € ! Habituellement, les abonnements pour ce type de cartes se montent à quelques euros… L’OPH n’a d’ailleurs pas l’intention de payer ces factures, des discussions sont en cours avec l’opérateur.
Le gros problème pour les résidents de ces immeubles, c’est que, privés de leur carte SIM, les ascenseurs s’arrêtent de fonctionner. Pas question en effet de transporter des personnes sans que ces dernières aient la possibilité d’appeler les secours… Conséquence : des dizaines d’ascenseurs sont en panne et les habitants, notamment les plus âgés, sont les premiers à en subir les conséquences. L’article de nos confrères du Parisien relate d’ailleurs plusieurs cas de victimes collatérales de ce méfait d’un nouveau genre. Des solutions sont mises en place : à Aubervilliers, par exemple, de nouvelles cartes SIM se bloquent dès le 51e SMS envoyé, ce qui limite complètement l’intérêt de les voler. Néanmoins, le remplacement prend du temps, en particulier l’été où le personnel est moins présent.
Et puis il faut que le message parvienne aux voleurs, qui vont continuer à subtiliser les cartes SIM jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent que ça ne sert à rien. En attendant, les habitants les plus fragiles, ceux qui habitent dans les étages les plus élevés, sont les premières victimes de cette vague de vol. Malheureusement, ce message semble se répandre moins rapidement que celui du potentiel de revente de ces cartes SIM. Le phénomène qui aurait débuté en région parisienne à dépasser les frontières régionales. Il aurait même tendance à se nationaliser et à ne plus se contenter aux HLM. Le nombre de résidences privées également concernées augmente lui aussi.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Le Parisien