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Le secteur du jeu vidéo sollicite Matignon

Une délégation du jeu vidéo français sera prochainement reçue par le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Au programme : baisse de la TVA et soutien financier pour un secteur en crise.

A la mi-novembre, les éditeurs de jeux vidéo français seront reçus à Matignon par le premier ministre. L’occasion est donnée pour un secteur en difficulté d’instaurer un véritable dialogue avec les pouvoirs publiques.” Nous sommes très fiers d’avoir, pour la première fois, un interlocuteur politique de ce niveau “, se réjouit Jean-Claude Larue qui représentera le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir (Sell) lors de l’entrevue avec Jean-Pierre Raffarin.Le représentant du Sell espère convaincre le premier ministre de mettre en place des mesures concrètes pour ce secteur. “Montparnasse Multimédia, Kalisto, Cryo… Nous avons enregistré quatorze faillites depuis le début de l’année “, commente-t-il avant d’ajouter, “qu’il n’y aura plus de jeux vidéo français dans un an, vue la situation actuelle des trois derniers grands studios en France, Vivendi Universal Games, Infogrames et Ubi Soft “.

Financement, soutien, reconnaissance… les attentes sont multiples

Les attentes des éditeurs sont donc multiples. Elles concernent le financement de cette industrie qui, à l’instar de celle du cinéma, souhaite profiter du soutien de l’épargne public. Le Sell souhaite voir son secteur d’activité reconnu comme un secteur de création à part entière pour obtenir une diminution de la TVA de 19,6 % à 5,5 %.Le syndicat tient également à toucher sa part de la rémunération sur la copie privée perçue sur les supports (CD et cassettes) vierges. “En 2001, environ 30 % des CD vierges ont servi à copier des jeux vidéo pour un chiffre avoisinant les 70 millions d’exemplaires. Dans le même temps, nous n’avons vendu que 21 millions d’exemplaires de nos jeux “, explique Hervé Pasgrimaud, délégué général du Sell.

Les contradictions existent

Les éditeurs développent pourtant des techniques de protection antipirates qui empêchent toute copie. Dans ce cas, pourquoi percevoir la rémunération donnant droit à la copie à titre privée ?Mais pour Jean-Claude Larue,” les codages [antipirates] connaissent aujourdhui une généralisation sur tous les supports, comme en musique avec la technologie du Super Audio CD
 “, indique-t-il.Le secteur des jeux vidéo tient donc fortement à sa ressemblance avec le secteur musical qui profite de la rémunération au titre de la copie privée.

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Geoffrey Bansard