Pouvoir faire réparer son appareil électronique plus facilement et à moindre coût. Voilà, en substance, ce que la résolution adoptée par le Parlement européen récemment prévoit. Le droit à la réparation, qui vise à limiter le gaspillage, les déchets électroniques mais, aussi, à permettre aux consommateurs d’avoir des informations sur la durée de vie estimée d’un produit, est une mesure réclamée de longue date par les associations de consommateurs et de défenseurs de l’environnement.
À ce titre, en France, un étiquetage obligatoire concernant l’indice de réparabilité d’appareils comme les smartphones ou certains appareils électro-ménagers doit entrer en vigueur dès le 1er janvier prochain.
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Selon un baromètre européen, 79% des Européens considèrent que les fabricants devraient faire en sorte que les pièces détachées pour réparer leurs appareils soient plus facilement accessibles. 77% d’entre eux seraient tout à fait prêts à faire réparer une vitre cassée de smartphone ou un boîtier endommagé si l’acte ne coûtait pas… parfois aussi cher qu’un appareil neuf.
Un marché favorable à la réparation
Outre la mention des informations relatives la durée de vie, le texte – adopté à 395 voix pour, 94 contre et 207 abstentions – demande que les fabricants fassent en sorte de rendre leurs créations plus facilement réparables, et que les pièces utilisées pour effectuer d’éventuelles interventions soient plus accessibles et, aussi, moins coûteuses.
Ainsi, les enseignes spécialisées pourraient proposer plus facilement des solutions de rechange plutôt que de reprise ou de rachat en vue de recyclage – parfois partiel – des appareils.
C’est aussi dans ce cadre que le Parlement a refait mention de sa volonté qu’un format universel de chargeur de smartphone soit étudiée de près par la Commission Européenne en vue d’une adoption à moyen terme. Car c’est à la Commission, maintenant, d’élaborer des propositions sur tous ces sujets et de se saisir du dossier pour que les pratiques d’obsolescence programmée, prématurée et les réparations périlleuses et très coûteuses d’appareils électroniques cessent.
Cela permettra au consommateur de plus facilement adopter des appareils d’occasion d’une part mais, aussi, d’acquérir le réflexe de « faire réparer » au lieu de « jeter et racheter ». Par rebond, de telles nouvelles pratiques devraient contribuer à développer des emplois et aussi, à réduire la pollution engendrée par les déchets électroniques.
Source : Parlement Européen
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