La semaine dernière, le gouvernement ouvrait un portail Internet interministériel dédié à l’information sur les radiofréquences. L’initiative ne pouvait pas plus mal tomber car ce mercredi 30 juin, le ministre du Budget, François Baroin, présentait en Conseil des ministres un nouveau volet de son plan d’économie dans les dépenses publiques. Et un poste en particulier est menacé d’une sérieuse cure d’amaigrissement : les sites Internet publics.
C’est écrit en toutes lettres dans le rapport sur la révision générale des politiques publiques, à lire ici (Document PDF). « Afin de garantir la cohérence et la lisibilité de la communication gouvernementale et de lutter contre l’actuelle dispersion des moyens, le nombre de sites Internet publics, actuellement plus de 570, sera divisé par 10 d’ici à fin 2012. »
Pour le ministère du Budget, il existe un véritable « foisonnement des sites Internet de l’Etat », pas forcément efficace. L’information au public est jugée difficile d’accès, comme les démarches et les services en ligne. Pour résumer, l’Etat a multiplié les sites pour pas grand-chose. Ce qui ne veut pas dire que le Budget veuille mettre un frein aux services dématérialisés. Au contraire.
Un identifiant unique
En parallèle de cette réduction drastique des sites publics, le rapport du ministère envisage des moyens de faciliter l’usage des services en ligne par les citoyens. Comme par exemple, la possibilité de se connecter en se servant toujours du même identifiant, que ce soit pour aller sur son espace personnel du site des Impôts, de la Caisse d’allocations familiales, de l’Assurance maladie ou d’autres sites.
Un recentrage sur le site Service-public.fr est aussi prévu. Au lieu d’aller chercher les services sur leurs sites dédiés, l’internaute pourra y accéder à partir de son espace personnel de Service-public.fr. Le Budget pense en particulier à la déclaration d’impôts ou à la déclaration d’une association loi 1901.
D’ici à 2011, le ministère veut enfin instaurer un système d’évaluation de tous les sites publics par les usagers. En septembre prochain, il va mettre en ligne, pour une phase de test, des questionnaires permettant de noter Gouvernement.fr, Service-public.fr et le site de l’Education nationale.
Cette rationalisation de la communication gouvernementale sur le Web n’est pas propre à la France. Le 25 juin dernier, le gouvernement britannique annonçait vouloir procéder à un audit de ses 820 sites Internet, afin de déterminer lesquels sont les plus efficaces et lesquels ne servent à rien. En 2009 et 2010, l’Etat d’outre-Manche a dépensé 94 millions de livres sterling (113,4 millions d’euros) en coûts de développement et de fonctionnement pour ses sites.
En France, on connaît les dépenses de quelques sites, dont celui du Premier ministre, du ministère de l’Ecologie, de la Justice ou encore de la Défense, à la suite d’une question posée par le député UMP Lionel Tardy (voir le détail sur Numerama).
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