La radio numérique terrestre (RNT) fait ses débuts officiels en France, le 20 juin 2014, sur Nice, Paris et Marseille. Pour pouvoir l’écouter, il faudra disposer d’un récepteur radio adapté aux deux normes de diffusion retenues (DAB+ et T-DMB) mais plusieurs fournisseurs (Pioneer, Pure, Sony,…) en proposent déjà.
Plusieurs stations indépendantes connues ont fait ce pari d’émettre en numérique comme Ouï FM, Sud Radio, Skyrock ou Radio Nova. Au total, 106 éditeurs ont été autorisés à émettre par le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) sur les trois zones géographiques retenues.
Mais, cet engouement ne doit pas faire illusion. Aucun des grands groupes privés de radio présents en France (RTL, Largardère Active, NextradioTV, NRJ) n’accompagne cette première technologique en France.
Le CSA prépare un nouveau rapport sur la RNT
L’Etat, lui-même, n’avait pas cru bon de réserver des fréquences pour la diffusion numérique des stations Radio France en septembre 2012. Cette prudence générale ressemblerait presque à de la défiance.
Il faut dire que le dossier de la RNT ne date pas d’hier. La diffusion hertzienne de la radio numérique a fait l’objet de développements depuis le début des années 1990. Mais, il a fallu attendre janvier 2013 pour que le CSA délivre ses premières autorisations aux stations sur les zones de Paris, Marseille et Nice.
Alors que le CSA l’avait programmé en 2012, le calendrier d’appels à candidatures dans les autres régions françaises, attend toujours d’être appliqué.
En attendant, le régulateur de l’audiovisuel prépare un rapport sur la radio numérique qui « s’attachera à replacer la question de la RNT dans la problématique plus large de la transformation des modes de diffusion de la radio »
L’essor de l’internet mobile est venu rebattre les cartes
Sur le plan technique, en dépit de ce contexte peu propice à la généralisation de la RNT dans notre pays, ses atouts intrinsèques sont pourtant avérés.
Outre une meilleure qualité audio, elle apporte une recherche par nom et plus seulement par fréquence. Il devient aussi possible de recevoir des informations textuelles plus complètes, par exemple, des alertes trafic.
Mais, la banalisation de l’internet fixe puis l’explosion du mobile connecté sont passées par là. Le succès des podcasts et l’essor des radios diffusées en streaming deviennent des moyens de diffusion concurrents, à même de séduire les médias, diffuseurs et les annonceurs.
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