Porsche est l’un des constructeurs auto les plus à la pointe en matière de nouvelles technologies et aussi l’un de ceux qui a le plus recours à l’impression 3D.
Les ingénieurs de la marque allemande l’utilisent par exemple pour mouler les sièges baquets de la 911 ou de la 718. Mais cette fois, Porsche a franchi un nouveau cap en imprimant, non pas une pièce détachée classique, mais bien une partie de son moteur.
La firme de Zuffenhausen vient de dévoiler un procédé qui lui permet d’imprimer les pistons du moteur de la plus puissante des Porsche 911 (991.2), la GT2 RS.
10% plus légers et 30 ch de plus
L’avantage de ces pistons imprimés en 3D ? Il est double. D’une part, ces pièces seraient plus légères de 10% par rapport aux pistons traditionnels. D’autre part, elle permettraient au constructeur de fabriquer un conduit de refroidissement spécifique, impossible à produire avec des méthodes conventionnelles, qui aurait un impact concret sur les performances du véhicule.
« Grâce à ces nouveaux pistons plus légers, nous pouvons augmenter le régime moteur, réduire la charge thermique des pistons et optimiser la combustion », explique Frank Ickinger, ingénieur chez Porsche. « Cela permet d’obtenir jusqu’à 30 chevaux de puissance en plus du moteur, tout en améliorant le rendement ».
Dans sa version dotée de pistons imprimés en 3D, la 911 GT 2 RS dépasse donc les 700 ch.
Coopération allemande
Pour réaliser cette impression 3D très spécifique, Porsche s’est associé à Mahle et Trumpf, deux industriels allemands spécialistes respectivement des pièces détachées et des machines industrielles.
Ce sont eux qui ont mis en place cette impression couche par couche qui utilise de la poudre de métal et un procédé de fusion par laser. Enfin, dans la dernière partie du processus, ce sont des outils de mesure développés par Zeiss qui permettent de contrôler la finition des pièces.
L’impression de pistons en 3D, n’est pas seulement une démonstration technologique de la part de Porsche. En repoussant les limites de ce procédé, le constructeur prouve que cette technologie peut aussi être utilisée pour la fabrication de pièces mécaniques et qu’accessoirement il peut augmenter les performances de la voiture.
Bien évidemment, une production en série paraît aujourd’hui quelque peu prématurée mais Porsche est également un constructeur de compétitions automobiles, un domaine dans lequel le gain de puissance est tout sauf anodin.
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