C’est terminé ou presque pour ICQ, fameuse messagerie instantanée qui a accompagné bon nombre de pionniers du web ! Le logiciel, dont l’acronyme est l’homophone de « I seek you » (« Je te cherche »), est en effet né en 1996, bien avant WhatsApp, Signal, Telegram et autres plateformes actuelles. ICQ s’est fait rapidement une place aux côtés de MSN Messenger et AOL Instant Messenger, les poids lourds de la messagerie au début des années 2000.
L’ancienne gloire des messageries
Le groupe russe VK, propriétaire d’ICQ, a sobrement annoncé la fin des opérations pour le 26 juin, invitant les utilisateurs à utiliser VK Messenger ou la déclinaison pour entreprises VK WorkSpace à la place. On peut cependant penser que cet appel sera peu suivi d’effet : ICQ n’est plus que l’écho lointain du mastodonte que l’application était il y a vingt ans.
La messagerie a été développée par l’entreprise israéliennes Mirabilis, devenu propriété du géant américain (à l’époque) AOL deux ans plus tard, avant de se fondre dans la galaxie Time Warner en 2000. En 2010, AOL cédait ICQ à Digital Sky, la maison mère de VK à l’origine du service Mail.ru, pour 187 millions de dollars. Depuis, le logiciel vivote, loin de sa splendeur passée (Time Warner avait annoncé 100 millions d’utilisateurs en 2001). Les apps iOS et Android ont disparu des boutiques d’Apple et de Google il y a quelques mois.
ICQ avait plusieurs particularités, à commencer par sa méthode de connexion entre utilisateurs : le logiciel attribuait à chacun un numéro à partager. En 2008, la messagerie a fini par donner la possibilité de se connecter avec une adresse électronique. ICQ proposait également un système de chat privé avec destruction des messages. La plateforme fonctionnait certes avec un protocole propriétaire, mais il a été adopté par de nombreux autres services comme Adium, Fire, Trillion ou encore iChat (l’ancêtre de Messages d’Apple) via AIM.
L’acquisition par un groupe russe a soulevé des inquiétudes concernant la confidentialité des échanges dans l’application. En 2018, le conseiller internet de Vladimir Poutine recommandait de passer à ICQ, après que la Russie a interdit Telegram, trop protecteur de la vie privée selon le Kremlin. Pas de quoi donner confiance dans l’ancienne gloire des messageries.
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Sauf erreur de ma part, j’ai l’impression que ICQ, contrairement aux USA, n’a jamais vraiment décollé en France, hormis dans de très petits cercles d’amis multinationaux. C’est comme ça que je l’avais ressenti à l’époque.
Donc ça veut dire que le kremlin maîtrise ,s’est approprié d’une manière ou d’une ( direct ou indirect) la messagerie telegram.
Que telegram répond au besoin du Kremlin.