Selon Hewlett-Packard, sur les 371 milliards de pages bureautiques imprimées l’an dernier, seulement un pour cent d’entre elles étaient colorisées. Pourtant, paradoxalement, l’impression couleur est en plein essor. Alors que les imprimantes à jet d’encre ont déjà largement conquis le marché familial et s’installent sur certains bureaux, les modèles par page, principalement laser, se multiplient peu à peu sur les réseaux d’entreprise.
Dans une récente étude, Dataquest soulignait que, dans les moyennes et grandes entreprises américaines, la migration vers la couleur avait déjà commencé. Aux Etats-Unis, le segment de marché des imprimantes couleur par page a d’ailleurs été le plus dynamique en 1999, avec une progression de 71 % en valeur.Dans un environnement professionnel, l’adoption de la couleur permet de rendre les documents internes ou externes plus percutants et d’accroître l’efficacité des communications commerciales ou institutionnelles. Des études évoquées par HP démontrent qu’un document colorisé est nettement plus compréhensible (jusqu’à 73 % de gain), que l’apprentissage de son contenu est accéléré (de 55 à 78 %), et que le nombre de lecteurs peut augmenter de 40 % par rapport à un document monochrome. Par ailleurs, avec l’explosion du Web et des documents hypertextes, la couleur devient peu à peu un besoin.Côté technologique, le jet d’encre domine largement le marché. Selon Dataquest, il représentait, à la fin de l’année dernière, plus des trois quarts du marché mondial en volume. Des chiffres corroborés par une enquête dans les entreprises américaines, qui a révélé que 81 % du parc couleurs était constitué d’imprimantes à jet d’encre, les modèles laser s’octroyant une part d’environ 16 %.Malgré cette suprématie, le match qui oppose ces deux technologies tourne à l’avantage du laser dès lors qu’est envisagée une utilisation intensive de la couleur en bureautique. Pour des raisons économiques, tout d’abord. Le coût à la page est en effet plus élevé avec une imprimante à jet d’encre, surtout pour l’impression de documents fortement colorisés.Par ailleurs, les imprimantes laser sont mieux adaptées à une utilisation professionnelle. Outre leur plus grande fiabilité, elles disposent d’une interface réseau en standard, de bacs d’alimentation papier plus volumineux et de consommables d’une autonomie plus grande. Les imprimantes à jet d’encre sont, de plus, inadaptées pour des volumes supérieurs aux trois mille pages par mois que proposent les modèles les plus performants.Parmi les technologies couleur concurrentes, l’encre solide est la seule qui puisse être raisonnablement envisagée pour des impressions bureautiques. Commercialisés par Xerox sous la marque Tektronix, les modèles à encre solide affichent des caractéristiques séduisantes. La Phaser 850N ne coûte ainsi que 20 000 francs ht environ, et elle peut restituer quatorze pages par minute pour un volume mensuel de soixante-cinq mille copies.Les technologies de transfert thermique et sublimation thermique sont, quant à elles, mieux adaptées aux travaux graphiques. Bien qu’il existe quelques matériels à vocation assez généraliste (chez Seiko, par exemple), la plupart des imprimantes utilisant ces technologies sont des modèles réservés à une utilisation spécifique, comme la photo au format A6 ou l’impression d’images fixes à partir d’une source vidéo
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