Les outils de business intelligence et de gestion de la chaîne logistique globale (SCM) se rapprochent par leur rôle d’aide au pilotage de l’entreprise. Les deux approches sont néanmoins différentes, comme l’explique Hervé Hillion, PDG du cabinet PEA : “Les deux catégories d’outils relèvent de l’aide à la décision. Mais la logique de la business intelligence est celle du reporting, qui est une analyse historique, alors que le SCM est une formulation de l’avenir grâce à des simulations.”Différence majeure : le SCM autorise un suivi en temps réel avec des alertes, alors que les outils de business intelligence ne permettent que de visualiser à froid des indicateurs prédéfinis. Ce sont, certes, les mêmes données qui sont utilisées, piochées dans le data warehouse. Mais la spécificité des deux approches les rend plus complémentaires que concurrentes. “Pour optimiser l’ensemble de la chaîne logistique, il est nécessaire d’en avoir une vision d’ensemble. C’est ce que permettent des indicateurs de performance définis dans les moteurs de business intelligence”, souligne Olivier Faugère, directeur des alliances Europe chez i2. C’est ce qui explique le partenariat que vient de conclure i2 avec Hyperion, dont le moteur Olap Essbase sera intégré à son portail TradeMatrix.Pourtant, malgré la pertinence du couplage des deux approches, les accords entre les éditeurs sont encore exceptionnels. “La rareté des partenariats peut s’expliquer par l’enthousiasme moins fort pour le SCM que pour le CRM : les éditeurs vont là où est le marché”, explique Jean-Marc Bellot, directeur marketing de Business Objects, qui précise que sa société travaille actuellement à de telles alliances. Les éditeurs de solutions de business intelligence s’orientent aujourd’hui vers la création de portails d’entreprise. Et l’on peut imaginer que cohabitent dans un même navigateur des tableaux de bord et des outils de simulation. Ce que sont déjà capables de proposer des éditeurs tout terrain, comme SAP et Oracle
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