Si l’annonce de la future ID.2 va faire grand bruit, celle de l’ID.1, certes plus petite, mais moins chère, pourrait secouer davantage encore le marché de la voiture électrique en Europe. Le constructeur allemand a confirmé l’arrivée d’une citadine électrique, encore plus accessible, sur le modèle de la Dacia Spring. Si l’ID.2 visera le segment des véhicules électriques à moins de 25 000 euros, sa petite sœur, l’ID.1 devrait placer la barre un cran plus bas, à moins de 20 000 euros. Contrairement à la petite compacte, il n’y a pas encore d’images, ni de concept pour l’ID.1, néanmoins les premières déclarations officielles, ainsi que quelques indiscrétions permettent déjà d’avoir un aperçu des capacités de la voiture.
La future citadine sera développée sur la même base technique que la compacte, la « nouvelle » MEB Entry. Il s’agira donc d’un modèle à traction puisque l’un des principaux changements de cette version réduite de la plateforme MEB est de faire passer le moteur du moyeu arrière à l’avant. Afin de bien segmenter sa gamme, le constructeur allemand devrait doter cette puce électrique d’un moteur nettement moins puissant que le bloc de 166 kW qui équipera l’ID.2. Idem sur l’autonomie. Inutile d’espérer atteindre les 450 km promis par la compacte. Le rayon d’action de l’ID.1 se situera probablement sous les 300 km, ce qui conviendra à son utilisation principalement urbaine.
Renault est-il en danger ?
Depuis quelques heures, les annonces de Volkswagen ressemblent de plus en plus à une offensive contre la stratégie électrique de Renault. L’ID.2 arrivera en 2025 pour concurrencer directement la R5 de la marque au losange. Quant à l’ID.1, elle devrait voir la route un an plus tard, mais ses caractéristiques et surtout son prix promettent quelques sueurs froides à la Spring, la voiture électrique low cost du groupe français.
En effet, si la Spring a commencé sa carrière à un tarif très agressif de 16 990 euros, son prix a nettement augmenté depuis deux ans. Aujourd’hui, le ticket d’entrée se situe à 20 800 euros, soit peu ou proue la tarif visé par l’ID.1. Surtout, l’annonce de l’ID.1 est en réalité une triple mauvaise nouvelle pour Dacia et Renault. Car dans le groupe VW, les nouveautés arrivent généralement par trois. En d’autres termes, s’il est acquis que l’ID.1 verra le jour en 2026, il est aussi probable que des modèles similaires chez Skoda et Seat verront le jour quelques mois après. Et si la logique de groupe est respectée, ils seront aussi un peu moins chers.
Cependant, Renault dispose d’un certain avantage. Celui d’avoir déjà sa Spring sur le marché, mais aussi celui d’avoir prévu son lifting en 2024. La moins chère des voitures électriques actuellement sur le marché devra passer un cap en termes d’équipement et de niveaux de finition si elle veut tenir le choc face à l’arrivée d’une nouvelle vague de concurrents. Une baisse de tarifs, aux niveaux de ceux qui avaient justifié son lancement, ne serait pas non plus une mauvaise idée…
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