Données privées des employés diffusées en ligne, échanges d’e-mails et contrats top secret divulgués, le quelques teraoctets de données dérobées sur le réseau de Sony Pictures sont riches en enseignements et surprises. Et c’est sans parler du mystérieux projet Goliath, qui pourrait viser à ébranler Google… On apprend maintenant que le plan de lutte contre le piratage de la MPAA, dont Sony Pictures est membre, pour les années à venir, a également été dévoilé.
L’association de défense des majors du cinéma américain veut concentrer ses efforts sur les sites de stockage et de streaming vidéo, ainsi que sur les applis, révèle le site TorrentFreak. Elle envisage pour cela de classifier les menaces entre trois catégories : haute, moyenne et basse. Puis dans un deuxième temps de s’adresser aux hébergeurs, aux sociétés de traitement des paiements et aux réseaux de publicité en les enjoignant de ne pas travailler avec des « sites voyous ».
Ce plan prévoit également de créer « un précédent juridique afin de façonner et d’étendre la loi sur les sites de stockage et leurs hébergeurs » en lançant des poursuites dans plusieurs pays : le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Canada.
La MPAA compte aussi s’assurer que les outils permettant de pirater ou de profiter de films illégalement, comme PopcornTime, ne soient pas proposés dans les différents magasins d’applis. Inciter Google à retirer toutes les applis liées à The Pirate Bay du Play store fait partie de cette stratégie, ce que la firme a fait au début de ce mois de décembre.
Une question d’argent
Parmi les autres priorités de l’association, travailler avec les intermédiaires de paiement pour leur proposer de « bonnes pratiques » afin de dissuader le piratage, étendre les procédures de blocage de sites au Royaume-Uni et, dans les autres pays où cela est légalement possible, réfléchir à la saisie de noms de domaine…
D’autres actions sont moins prioritaires comme celles contre les sites et applis utilisant le protocole BitTorrent. L’association indique ainsi qu’elle poursuivra la politique en cours et se coordonnera avec les autorités des différents pays où des sites illégaux existent pour qu’ils soient bloqués. Par ailleurs, la MPAA continuera à « mettre la pression » sur les moteurs de recherche pour qu’ils ne fassent pas remonter de liens vers des sites ou outils facilitant le piratage.
Ces dispositions ne sont « pas gravées dans le marbre », précise le haut dirigeant de la MPAA dans l’e-mail que les pirates ont dévoilé. Cette politique dépendra notamment des fonds que ces partenaires lui fourniront. « Vos équipes comprendront qu’en fonction du budget dont nous disposerons, nous pourrions être obligé de réduire certaines ambitions dans notre lutte contre le piratage », est-il écrit dans cet e-mail.
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Source : TorrentFreak
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