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Google ne veut pas se faire manger dans la course à l’intelligence artificielle

Google a bien l’intention de faire la course à l’intelligence artificielle, même si le moteur de recherche a pris en marche le train de l’IA générative, lancé à toute allure par ChatGPT et Microsoft.

Google est, pour une large part, à l’origine de la révolution de l’intelligence artificielle générative. Après tout, ce sont des technologies inventées à Mountain View, le QG de Google, qui ont permis la création du grand modèle de langage à l’origine de ChatGPT, en l’occurrence l’architecture de réseau neuronal Transformer présenté en 2017. Malgré tout, Google n’en a pas tiré les bénéfices, en se faisant griller la priorité par OpenAI et son chatbot si performant lancé en novembre dernier.

Les mastodontes de la tech dépassés par l’open-source ?

Microsoft n’a pas attendu et a rapidement mis à profit son investissement dans OpenAI pour mettre du ChatGPT partout, que ce soit dans Bing ou dans ses différents logiciels et services. Ce n’est qu’en mars de cette année que Google a lancé finalement son propre bot, Bard, et encore uniquement dans une poignée de pays (Bard n’est d’ailleurs toujours pas disponible en Europe pour des questions réglementaires).

Malgré tout, Demis Hassabis le CEO de DeepMind (la division IA d’Alphabet) se veut confiant : « Je parierai sur nous », affirme-t-il dans une interview à The Verge. « Regardez l’histoire de ce que Google et DeepMind ont accompli en termes d’innovations et de percées (…) Cela va continuer et ce sera même encore plus vrai au cours de la prochaine décennie pour les avancées clé, tout comme nous l’avons fait par le passé », déclare le dirigeant.

Cette déclaration très convenue intervient dans un contexte beaucoup plus large, et même dans une ambiance de menace existentielle pour les ambitions d’Alphabet, de Microsoft ou d’OpenAI. Début mai, un mémo écrit par Luke Sernau, un chercheur de Google, décrivait en effet une « vérité inconfortable » : l’entreprise ne sera pas en mesure de gagner la course aux armements de l’IA, et « OpenAI non plus ». La vraie menace, c’est la communauté open-source, une « troisième faction » bien plus agile et efficace que les titans de la technologie pour développer l’intelligence artificielle.

Les modèles open source sont « plus rapides, plus personnalisables, plus respectueux de la vie privée et plus performants », assurait encore l’auteur du mémo. Interrogé sur ce mémo, Demis Hassabis n’en conteste pas l’existence : « Je pense qu’il est intéressant de les écouter, mais ensuite, vous devez tracer votre propre chemin (…) Je ne suis pas d’accord avec les conclusions [du mémo] ». L’histoire dira qui sera le vrai vainqueur de l’IA générative !

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Source : The Verge


Mickaël Bazoge
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