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‘ Gestion de l’Internet : l’Europe peu concernée ‘

Le contrat confiant la gestion des aspects techniques d’Internet à l’Icann a été renouvelé pour cinq ans. Sans discussion ou négociation internationale.

Un nouveau bail de cinq ans. Cette semaine, presque en catimini, le ministère étasunien du Commerce a renouvelé jusqu’en septembre 2011 le contrat qui confie à l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and
Numbers)
la gestion des aspects techniques de l’Internet. Une simple formalité ? Pas vraiment.Cet accord, en effet, confirme la compétence de cette association à but non lucratif pour maîtriser les éléments vitaux de l’internet que sont l’allocation des adresses IP, la supervision du système des noms de domaine, la gestion des
13 serveurs racines sur lesquels repose le réseau des réseaux, ainsi que la sélection des identificateurs de protocoles. Une paille, donc ! Et croyez-vous qu’une décision de cette ampleur a fait l’objet d’un quelconque débat ou de la
moindre négociation dans un cadre international ? A aucun moment ! Il y avait pourtant urgence, puisque le dispositif juridique en vigueur jusqu’ici arrive à échéance le 30 septembre 2006.Outre le caractère quelque peu discrétionnaire de la décision de l’administration américaine, ce maintien des pouvoirs de l’Icann témoigne de l’extrême passivité des gouvernements européens ou asiatiques à l’égard du Net. Tandis
qu’ils se battent régulièrement devant les tribunaux pour obtenir le respect de zones de pêche, contester des tracés de frontières ou renégocier des quotas d’import-export de tissus, la gouvernance de l’internet ne semble guère les intéresser. Et
maintenant les jeux sont faits pour les cinq prochaines années…* grand reporter à 01 Informatique

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Nicolas Arpagian*