39 500, 45 900 ou encore 159 212 euros de facture pour un mois de connexion à l’Internet mobile d’Orange. Ces montants pourraient figurer dans le Guinness Book des records. Mais ils ont surtout déclenché une vaste polémique mettant en cause les pratiques commerciales d’Orange. L’opérateur a réagi jeudi 19 novembre en modifiant le forfait mis en cause, associé à l’utilisation d’une clé 3G.
Orange était accusé de mal informer ses clients sur les limitations de ses forfaits présentés comme illimités, accessibles 24h/24 et qui conduisent à l’explosion des factures. L’UFC-Que Choisir pointait du doigt ces dérives, en soulignant que « de nombreux témoignages nous remontent de consommateurs qui ont eu le même type de problèmes ».
0,17 euro le kilo-octet supplémentaire
Le ton montait d’un cran avec l’intervention de Jean-Ludovic Silicani. Le président de l’Arcep, le gendarme des télécoms, menaçait les opérateurs d’intervenir en rappelant qu’ils « ont une obligation morale de garantir au consommateur de disposer des moyens de maîtriser sa dépense ». Face au tollé, Orange a revu les conditions d’utilisation du forfait incriminé – Internet Pro Everywhere 24h/24 – réservé aux professionnels.
Finie la facturation hors forfait au-delà de 1 Go de données téléchargées (0,17 euro/Ko supplémentaire, soit 170 euros/Mo !). « C’était une erreur de proposer une telle formule », reconnaît, un peu tard, l’opérateur. Les abonnés sont désormais soumis à un autre régime : au-delà du plafond de 1 Go, leur débit est bridé, sans surcoût, comme c’est le cas pour les forfaits grand public.
Près de 4 000 abonnés sont concernés, selon Orange, et une cinquantaine d’entre eux seraient concernés par un dépassement de forfait important. L’opérateur s’engage à les contacter un par un et promet un geste commercial.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.