L’élection de Donald Trump a mis en lumière la multiplication des « Fake News » sur Facebook, accusé de les laisser se propager et de désinformer les nombreux visiteurs quotidiens du site.
Une accusation et un coup de projecteur dont se serait bien passé Mark Zuckerberg. Le fondateur du géant américain avait même dû sortir de son silence quelques jours après l’élection afin de se dédouaner de toute responsabilité dans la victoire du président américain…
Aucune responsabilité donc, pourtant, depuis, le réseau social multiplie les efforts. Il annonce aujourd’hui, mardi 25 avril, par la voix de Sara Su, responsable du fil d’actualité Facebook, qu’il se lance dans un test anti fake news.
Désormais des articles en lien avec les sujets qui vous intéressent seront affichés avant que vous commenciez la lecture d’une information, afin de garantir l’exactitude de l’information.
Ces « articles liés » existaient déjà depuis 2013 mais apparaissaient seulement après la lecture de l’article. A partir de maintenant, ces articles apparaîtront avant même que vous cliquiez sur une information. Cela devrait permettre de contextualiser l’information à travers différentes sources.
Facebook indique également que des fact-checkers pourront intervenir dans cette section. Le réseau social s’était déjà allié avec 8 médias français dans une opération de fact-checking en février dernier, afin de « protéger » l’élection présidentielle. Facebook permettait également depuis début mars de signaler un article comme étant une fausse information.
Des relations compliquées avec les médias
Cette annonce intervient à un moment où les tensions entre Facebook et certains médias ne cessent de s’intensifier, le journal britannique The Gardian a annoncé il y a quelques jours sa décision de se retirer du service Instant Articles. Ce service lancé en 2015 permettait à Facebook de jouer le rôle d’intermédiaire entre presse et lecteur, l’article s’affichait directement dans l’application et ne renvoyait plus au site web du média. Le Guardian a fait savoir qu’il ne « partageait pas les visions éditoriales et commerciales de Facebook ».
Cette annonce survient alors que Wikimedia lançait mardi matin Wikitribune, un média dans lequel journalistes et citoyens collaborent. Si cette nouvelle disposition du fil d’actualité n’est qu’un test provisoire, la bataille contre les « fake news », elle, est loin d’être terminée.
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