Votre téléphone ne vous permet pas d’utiliser la version mobile de Windows Live Messenger ? Vous n’êtes peut-être pas condamné à changer d’appareil et à souscrire un coûteux forfait data pour rester en contact avec vos amis. La solution réside dans une simple carte SIM embarquant le logiciel de Microsoft et baptisée en toute logique SIMessenger. Le premier fournisseur mondial de cartes à puce, Gemalto, issu de la fusion de GemPlus et d’Axalto, leaders dans le domaine de la sécurité numérique, est à l’origine de cette trouvaille, réalisée en partenariat avec la firme de Redmond. L’avantage de cette innovation ?
La compatibilité de la SIMessenger avec la majeure partie des téléphones du marché, et le fait que l’utilisation de ce service ne nécessite pas de souscription d’un forfait data, les communications s’effectuant au travers de SMS. Cette carte SIM ne devrait malheureusement pas être disponible en France avant plusieurs mois. Elle est, en revanche, d’ores et déjà fournie par plusieurs opérateurs sud-américains dont Personal Argentina. Les Français doivent, pour l’instant, se contenter de services tels que la sauvegarde automatique de leur répertoire sur le site Web de l’opérateur, comme c’est le cas chez SFR.
Des applications pour tous, avec SMS
Gemalto a livré en 2008 près de 1 milliard de cartes SIM, correspondant à environ un tiers de la production mondiale. Indispensable sur les réseaux GSM ou UMTS pour passer un appel, la carte SIM est, comme chacun le sait, la carte à puce fournie par son opérateur, à insérer dans son téléphone.
Dans cette carte SIM (Subscriber Identity Module) figurent les informations relatives à l’abonné et au contrat qu’il a souscrit. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle embarque également un espace de stockage d’informations – le répertoire de l’abonné, par exemple – ainsi que des applications destinées à l’opérateur, voire à l’abonné.
Dans le premier cas, il peut s’agir de petits programmes visant à optimiser l’utilisation du réseau ou à favoriser le roaming vers des opérateurs partenaires. Dans le second cas, les premières applications développées visaient à livrer aux abonnés des informations (actualités, météo, etc.) sous forme de données texte, à la façon des SMS. Un service facturé par l’opérateur et qui, à sa façon, était l’ancêtre de l’Internet mobile.
L’avantage d’intégrer une application dans une carte SIM plutôt que dans un téléphone facilite son déploiement, avec la possibilité d’obtenir des informations indépendamment du Web, donc sans abonnement data spécifique. Seule limite, l’interface graphique proposée à l’utilisateur est réduite à sa plus simple expression : quelques lignes de texte.
Les cartes SIM multimédias? c’est pour bientôt
Bonne nouvelle, les capacités des cartes SIM ne sont pas figées dans le marbre. La mémoire intégrée de ces dernières est passée, en l’espace de quelques années, de 4 Ko à 64 Ko voire 128 Ko. Et il ne serait pas étonnant qu’elle dépasse le gigaoctet dans un futur relativement proche. D’autant que les spécifications auxquelles répondent ces cartes évoluent rapidement.
Gemalto travaille sur l’intégration de données multimédias dans ses cartes depuis déjà un certain temps, ce qui a abouti, en 2008, à la signature d’un partenariat avec le constructeur de téléphones LG. Répondant à la spécification Smart Card Web Server, les nouvelles cartes, intégrant une mémoire flash de plusieurs mégaoctets, peuvent ainsi fournir des services plus riches et plus interactifs. Pour l’heure, les premières cartes SIM intégrant Windows Live Messenger se limitent à l’échange de messages et à la possibilité de savoir si ses contacts sont en ligne ou pas.
Mais l’utilisateur n’est pas face à l’univers graphique habituel de sa messagerie instantanée. A terme, avec la technologie Smart Card Web Server et sous réserve de disposer d’un téléphone compatible, les nouvelles cartes Multimedia Ready SIM donneront accès à du contenu multimédia avec une interface enrichie grâce au navigateur du téléphone. Les premières cartes de ce type viennent d’être livrées en Chine, tandis qu’une expérimentation a lieu actuellement avec l’opérateur T-Mobile. Dernier point, et non des moindres, la carte SIM permet de sécuriser naturellement l’accès à une application (par le code PIN).
Avec la prochaine commercialisation des téléphones compatibles NFC (Near Field Communication) autorisant des transferts de données sans fil de proximité, Gemalto planche sur des sujets, comme le paiement par téléphone, qui feront appel aux qualités de sécurisation des cartes SIM. A suivre.
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