Elon Musk s’est encore fait remarquer ce week-end. Après avoir évoqué le duel avec Mark Zuckerberg, le milliardaire a fait une étrange promesse aux utilisateurs de X, la nouvelle mouture de Twitter. Le patron du réseau social s’est engagé à prendre en charge les frais de justice des internautes qui rencontreraient des problèmes à la suite d’une publication :
« Si vous avez été injustement traité par votre employeur à cause de ce que vous avez publié ou aimé sur cette plateforme, nous financerons vos frais de justice. Pas de limite. Veuillez nous en informer ».
If you were unfairly treated by your employer due to posting or liking something on this platform, we will fund your legal bill.
No limit.
Please let us know.
— Elon Musk (@elonmusk) August 6, 2023
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Liberté d’expression et finances
Fervent défenseur de la liberté d’expression absolue, Elon Musk encourage les internautes à s’exprimer sur X dans la moindre retenue, sans craindre des répercussions professionnelles. L’entrepreneur n’a jamais caché ses intentions en la matière. Pour le patron de Tesla, ouvertement libertarien, le nouveau Twitter doit permettre à ses usagers de « dire des choses assez scandaleuses dans le cadre de la loi ». C’est déjà ce qu’il claironnait avant le rachat du réseau social, décrivant la plateforme une « arène inclusive pour la liberté d’expression ». C’est pourquoi il a assoupli la modération des contenus.
L’annonce s’est accompagnée d’une foule de témoignages. Dans les commentaires, les utilisateurs y vont chacun de leur propre témoignage et de leur propre expérience. Si Elon Musk compte bien tenir sa promesse, la facture risque d’être salée… d’autant plus que X est « toujours en situation de flux de trésorerie négatif ». De l’aveu de l’entrepreneur, le réseau social a enregistré « une chute d’environ 50% des revenus publicitaires » et souffre toujours d’une « lourde dette », déjà présente lors de l’arrivée de Musk au pouvoir. Dans ce contexte, on imagine mal comment Elon Musk peut se permettre de régler les dépenses juridiques des internautes…
Le paradoxe Elon Musk
Paradoxalement, Elon Musk a déjà licencié un employé à la suite d’un simple tweet. Peu après le rachat, l’ingénieur Eric Frohnhoefer a publiquement contredit son nouveau patron, qui imputait la lenteur de l’application à l’envoi de plus de 1 000 requêtes RPC (remote procedure call) pour actualiser le fil d’actualité. Agacé par les approximations du nouveau dirigeant, Eric Frohnhoefer a répondu à Musk en ces termes : « je travaille depuis environ 6 ans sur Twitter pour Android et je peux affirmer que c’est faux ».
L’homme le plus riche du monde n’a pas apprécié la réponse de l’ingénieur. Musk a d’abord demandé, avec hostilité, ce qu’il avait fait pour corriger la lenteur de l’app sur Android. Les deux hommes ont longuement débattu… avant que Musk ne coupe court à la conversation. Dans un tweet, il a ensuite annoncé le licenciement de son interlocuteur. Comme toujours, la liberté d’expression vue par Elon Musk est à géométrie variable. Notez qu’Eric Frohnhoefer s’est d’ailleurs amusé de la promesse de son ancien employeur.
No limit? 🤔 https://t.co/1ygKUFLtHf
— Eric Frohnhoefer (@EricFrohnhoefer) August 6, 2023
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