Pour passer un coup de fil à partir de son portable, un abonné Orange n’a pas besoin de savoir s’il transitera par une antenne SFR, Orange ou Bouygues Telecom. Pour utiliser sa carte
Wi-Fi, si. Malgré l’élargissement de l’association regroupant la plupart des grands opérateurs de la technologie sans fil, l’interopérabilité de leurs réseaux (ou
roaming) reste un v?”u pieux. Autrement dit, un abonné Wi-Fi à l’un des trois opérateurs n’aura pas forcément accès aux hot spots des autres, faute d’accords commerciaux.Pourtant, la France verra fleurir à la rentrée les premiers
hotspots labellisés W-link par l’association Wireless Link. Cette dernière n’est en fait que le groupement d’intérêt économique créé par Bouygues Telecom, SFR et Orange
en juin 2003 qui change de nom. Il profite d’ailleurs de cette modification pour accueillir trois nouveaux membres : ADP Télécom (filiale d’Aéroports de Paris), Naxos (filiale de
la RATP) et Wifirst (filiale de l’Ofup). D’ici à la fin de l’année, les six membres de Wireless Link comptent exploiter plus de 5 000 hot spots.Chacun d’entre eux devrait être doté du label W-link. Qui engage les opérateurs à proposer un ‘ parcours client simplifié ‘, à respecter des règles de bonne conduite en matière de fréquence
et à ne pas descendre au-dessous d’un débit de 1 Mbit/s par hotspot.
Des avancées trop lentes pour certains
Pas d’engagement en revanche côté roaming : ainsi, quoique tous gérés par des membres de Wireless Link, les hot spots d’ADP Télécom ne seront pas automatiquement accessibles aux abonnés
Wifirst ou SFR. ‘ Notre présence dans l’association n’implique pas d’accord de roaming entre tous, même si c’est le but à terme, explique François Deschamps, directeur stratégie marketing et
développement d’ADP Télécom. Nous avons des accords avec Orange et Bouygues, de même qu’avec iPass, Boingo, Gric et Tiscali, et nous sommes en discussion avec T-Systems. ‘ Avec, chaque fois, des négociations
commerciales au cas par cas.Même son de cloche chez Swisscom Eurospot,
un des principaux acteurs du Wi-Fi en France et en Europe. ‘ Nous allons rejoindre Wireless Link, nous avons donné notre accord de principe, déclare
Paul-François Croisille, le directeur général de la société. Cette association va dans le bon sens mais, vu de près, il faut bien constater que l’interopérabilité ne fonctionnera que par des accords bilatéraux entre
opérateurs. ‘Un constat qui se veut réaliste face à la lenteur des avancées en matière d’interopérabilité. ‘ Un an pour produire ce qui a été produit par l’association, c’est faible. Il serait bien qu’elle avance au rythme des
opérateurs les plus rapides ‘, poursuit Paul-François Croisille. Qui table sur un autre facteur pour simplifier linteropérabilité : la disparition de nombreux acteurs, jugés financièrement fragiles, du marché du Wi-Fi
en France.
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