Comme beaucoup d’utilisateurs de Facebook, vous ne pensez pas toujours à « tagger » ou ajouter une description de vos photos au moment de les publier. Si bien que, quand il faut retrouver un cliché particulier parmi les innombrables images ou galeries que vous alimentez quotidiennement, c’est « mission : impossible ».
Alors, le réseau social vient de déployer une nouvelle fonctionnalité au sein de son moteur de recherche d’images. Ou, plus exactement, la plateforme motorisant les multiples intelligences artificielles du réseau ajoute une nouvelle corde à son arc.
Celle-ci est maintenant capable de lancer une intelligence artificielle entraînée sur les traces d’une photo, simplement à partir de quelques mots la décrivant. Animaux, vêtements, paysages ou individus, a priori, elle est un fin limier à qui (presque) rien n’échapperait et ce, que la photo se trouve dans votre collection ou dans celles de vos contacts.
Une IA capable de comprendre et interpréter le contenu
Cette nouvelle fonction est, en fait, basé sur une technologie maison appelée Lumos. Celle-ci est, pour rappel, implantée dans différents services du réseau social et constitue l’un des piliers du FBLearner Flow, un vaste programme de développement de learning machines. Une partie de ses talents a déjà été utilisée, par exemple, pour combattre des spams, en identifiant et s’adaptant continuellement aux nouvelles attaques pour mieux les contrer.
La plateforme Lumos est aussi présente dans l’outil de description destiné aux malvoyants Automatic Alternative Text et lancé en avril dernier sur la version américaine du réseau social. Pour rappel, ce dernier permettait aux utilisateurs non-voyants de profiter du réseau social depuis l’application de leur smartphone et de bénéficier, par exemple, de description vocale d’images postées. C’est d’ailleurs sur cette base que le nouveau système de recherche a été construit.
Pour parvenir à faire en sorte que l’intelligence artificielle puisse analyser ce qui se trouve sur les photos, il a fallu l’entrainer. Pour cela, Facebook avait toute la matière nécessaire, hébergée sur les innombrables pages de profils que compte le réseau à ce jour : les photos des utilisateurs.
Matière qui, une fois restreinte à quelques dizaines de millions de clichés (sur les milliards à disposition), a servi à alimenter un système neuronal artificiel, implanté au sein de plateformes de deep learning. De quoi constituer un terrain d’entraînement idoine à l’IA ! Au fur et à mesure, celle-ci a ainsi pu apprendre à discerner avec précision un chat d’un chien, un t-shirt blanc d’un manteau rouge et ce, sans qu’aucune armée de développeurs ait eue à écrire des millions de lignes de code.
Et son « talent » ne s’arrête pas là puisque pour une recherche donnée, l’IA est apte à prendre en compte d’autres variables afin que le résultat de la recherche soit affiné tout en étant diversifié. Ainsi, Facebook annonce que le résultat d’une recherche ne sera pas uniquement constitué de quelques photos, presque identiques, prises sous différents angles mais bien d’un petit panel de clichés hétérogènes mais se rapportant tous au(x) terme(s) employé(s) lors de la recherche.
Pour le moment, ce système de recherche très avancé n’est disponible que sur les photos, mais Facebook pourrait très bien l’étendre aux vidéos puisque, une séquence filmée n’est rien d’autre qu’une succession d’images fixes.
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