Basé sur le protocole SET (Secure Electronic Transaction), le procédé CyberComm permet d’acheter en ligne à l’aide d’une simple carte à puce et d’un petit boîtier électronique chargé de crypter les données pendant toute la durée de la transaction. A la différence du protocole SSL, aujourd’hui largement diffusé chez les commerçants, SET fait appel à une autorité de certification qui identifie le véritable détenteur de la carte bancaire.
Grâce au soutien appuyé du Groupement des cartes bancaires et des banques actionnaires de la société, tout semble avoir été mis en ?”uvre pour assurer, à court terme du moins, le succès de l’opération. Dès le 18 avril une première salve de 20 000 boîtiers sera distribuée, gracieusement ou non, par les banques à quelques clients privilégiés.
Les commerçants semblent peu disposés à investir dans ce système
Mais pour le commerçant qui veut s’assurer du bien fondé d’une transaction, comme pour le simple consommateur, le paiement sécurisé aura un prix. En clair, le commerçant converti à CyberComm devra se doter d’un logiciel de paiement SET. Il lui en coûtera, selon le directeur général de la société, Hervé Sitruk, entre 1 000 et 2 000 francs.
D’autre part, pour se procurer le petit boîtier, nouveau sésame du paiement sécurisé, le consommateur devra débourser quelque 400 francs. Il faudra donc payer avant d’acheter. Des investissements qui, aussi minimes soient-ils, ne suscitent pas l’enthousiasme des commerçants eux-mêmes. Pour le trésorier de La Redoute, Luc Corneloup, cité par nos confrères de Libération,
“on s’imagine mal les clients (de La Redoute) acheter 400 francs un boîtier qui ne servira quune ou deux fois par an”.
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