Le navigateur de Google est-il meilleur que Firefox, Internet Explorer, Opera et Safari ? Les internautes sont de plus en plus nombreux à répondre oui (1). Et ce n’est pas la sortie de la version 10 de Chrome qui va leur faire changer d’avis. Google vient de mettre en ligne cette nouvelle mouture stable disponible en français pour Windows, Mac et Linux. La bêta était en test depuis le 18 février 2011.
Chrome 10 se montre encore plus rapide, plus stable et gagne encore en simplicité d’usage. Google reste fidèle à ce qui a fait sa marque de fabrique : une interface épurée qui fait toute la place à l’essentiel, le contenu des pages Web. Les concurrents ne s’y sont pas trompés et l’ont d’ailleurs largement copié. L’arrivée imminente de Firefox 4.0 (RC) et de Internet Explorer 9 dira s’ils sont parvenus à égaler ou à surpasser celui qui fait aujourd’hui office de référence sur le marché des navigateurs.
Un menu options encore plus simple
Avec la version 10, Google a tenté de pousser un peu plus son avantage. Pour les utilisateurs, la nouveauté la plus visible se trouve dans la gestion des options. Tous les réglages du navigateur se font maintenant depuis un onglet (qui s’ouvre lorsqu’on ouvre le menu options) et non plus dans une fenêtre en pop-up. Un champ de recherche fait ainsi son apparition. Plus besoin de farfouiller dans les menus pour trouver un réglage, il suffit de lancer une recherche depuis ce champ de saisie.
Autre avantage selon Google : l’entraide. Pour indiquer à un proche où trouver un réglage spécifique, il suffit de lui envoyer l’URL correspondante, sans avoir à lui décrire les nombreuses manipulations pour y parvenir. Astucieux. Google a consacré une petite vidéo (en anglais) à cette nouvelle interface.
L’américain a aussi simplifié la gestion des mots de passe sur plusieurs ordinateurs. La fonction de synchronisation s’applique désormais par défaut à ces données confidentielles. L’utilisateur peut les retrouver depuis n’importe quel poste (sous Chrome) à condition de l’avoir activée. Pas forcément rassurant… Mais Google a renforcé la sécurité de ces informations très sensibles.
L’internaute peut désormais faire appel à un code « multiterme » (une phrase) pour assurer leur chiffrement. Surtout, ce code ne sera pas transmis à Google, contrairement au mot de passe du compte Google, utilisé jusqu’à présent pour produire la clé de cryptage des informations synchronisées. A noter que la synchronisation ne fonctionne pas encore avec Android, l’OS mobile de Google. C’est l’un des rares domaines où Firefox 4.0 sera en avance sur son concurrent.
Autre cheval de bataille de Google : la rapidité. Chrome bénéficie d’une nouvelle version de V8 (nom de code Crankshaft), son moteur Javascript. Le gain de performance atteindrait 66 %, selon les tests de Google. La vitesse est devenue l’enjeu numéro un des éditeurs alors que les navigateurs doivent « faire tourner » des Web Apps toujours plus complexes.
Dans la même optique, Google a également poursuivi la prise en charge de l’accélération vidéo par les cartes graphiques. Côté sécurité, l’exécution du Flash est maintenant confiné dans une sandbox (comme chaque onglet), afin de neutraliser les attaques en provenance de pages Web contenant des codes malveillants (sous Windows).
Des applis qui tournent en tâche de fond
Chrome 10 inclut également une fonction, peu exploitée à ce stade, mais qui devrait révéler tout son intérêt dans les prochains mois. Google a en effet implémenté la notion de Background Web Apps, jusqu’à présent expérimentée dans les versions bêta et dev du navigateur. C’est la possibilité de faire tourner des applications silencieuses, en tâche de fond.
Principal intérêt : mettre en place un service de notifications en push, alertant l’utilisateur de l’arrivée d’un nouveau message, d’une sollicitation par chat, etc. Le gros plus étant que le système fonctionne même lorsque toutes les fenêtres du navigateur sont fermées. Google a récemment mis en ligne une extension illustrant cette notion de tâche de fond avec un livre capable de se mettre à jour automatiquement. On espère que le meilleur reste à venir.
(1) Selon AT Internet, le logiciel de Google n’a séduit « que » 11 % des internautes européens, mais sa part de visite grimpe en flèche. Sur un an, Chrome a gagné 6,4 % de part de visites, alors que celle de IE a chuté de 9 %. Firefox gagne 0,1 % et Safari 2,3 %. Opera est stable.
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