L’intelligence artificielle open source a le vent en poupe. En s’appuyant sur LLaMA, le modèle linguistique libre d’accès de Meta, les développeurs ont imaginé une pléthore de chatbots avec des caractéristiques différentes. Certaines versions, plus légères, peuvent même tourner sur un smartphone. Le boom de l’IA open source inquiète d’ailleurs un ingénieur de Google, qui estime que le géant de la recherche est progressivement dépassé.
Dans ce contexte d’effervescence, OpenAI prévoit de lancer un nouveau modèle de langage, rapportent nos confrères de The Information. Le média explique avoir interrogé une source anonyme, qui a eu connaissance des plans de la start-up américaine.
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Un modèle open source
Contrairement à GPT, le modèle qui anime ChatGPT, celui-ci serait open source. Le code du modèle linguistique devrait être mis à disposition du public. Tous les développeurs seraient libres de s’approprier le modèle et d’en faire leurs propres déclinaisons. D’après les informations du rapport, ce modèle open source ne serait pas de taille à rivaliser avec GPT. On peut imaginer qu’OpenAI propose un modèle de petite taille, plus facile à faire tourner sur des appareils peu véloces, à la manière de Meta.
Pourtant, OpenAI s’est petit à petit éloigné de son approche open source originelle. En mars dernier, le cofondateur de la start-up, Ilya Sutskever a même estimé, dans une interview accordée à The Verge, que cette stratégie était une erreur :
« Nous nous sommes trompés. Si vous pensez, comme nous, qu’à un moment donné, l’IA va être extrêmement et incroyablement puissante, ça n’a tout simplement pas de sens d’ouvrir le code source ».
D’ailleurs, le fonctionnement de GPT, dont la dernière itération GPT-4, est resté très opaque. OpenAI ne fournit que peu d’informations sur les données ayant permis de former le modèle. Sur son site Web, la société se justifie en pointant du doigt le « paysage concurrentiel » et « les risques en matière de sécurité des modèles à grande échelle ». Ilya Sutskever ajoute que ces modèles « deviennent de plus en plus puissants » et qu’il est logique de ne pas vouloir « les divulguer ».
Retour aux sources
À ses débuts en 2015, OpenAI, qui était à ce moment-là une association à but non lucratif, mettait à disposition ses innovations et cherchait à collaborer avec le plus de développeurs et d’entités possible. Dans son communiqué, la start-up expliquait son approche en ces mots :
« Les chercheurs seront fortement encouragés à publier leurs travaux, que ce soit sous forme de documents, de billets de blog ou de code, et nos brevets seront partagés avec le monde entier. Nous collaborerons librement avec d’autres personnes dans de nombreuses institutions ».
En proposant son propre modèle libre d’accès, OpenAI cherche vraisemblablement à prendre part à l’évolution des IA open source tout en profitant des innovations de la communauté des développeurs. Si l’arrivée du modèle se confirme, on peut aussi s’attendre à ce que la recherche dans le domaine continue d’évoluer à une vitesse folle…
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Source : The Information
Je me suis abonné à open ai plus et ça me laisse perplexe quand à l algorythme. Il change des mots pour ceux qu il connait. Ce qui change le sens de la question. Il affirme qu une chose n existe pas lorsqu il ne la connait pas. Ce n est pas tout à fait au point je dirais. Mais c est quand même amusant. Certains affirme qu il fait 180 de QI, j ai des doutes. Il n a pas de jugement. C est sa plus grande faiblesse. Mais c est effectivement très efficace pour la rédaction. Il déblatère littérallement.
J’ai un peu de mal à comprendre la position de OpenAI. En mars dernier, vous citez Ilya Sutskever; déclarant “Nous nous sommes trompés. (…), ça n’a tout simplement pas de sens d’ouvrir le code source”. Suivi d’une phrase énigmatique sur l’opacité de GPT ou de GPT-4. Donc, la société va proposer bientôt un nouveau modèle de langage allégé et open source. Mais va-t-elle changer sa politique ou simplement mettre en ligne un appât pour drainer les idées de la communauté des développeurs et des scientifiques ?
D’ailleurs, comment s’est déroulée la transition d’association à but non lucratif à société commerciale ?