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Bulletstorm, pas un gramme de finesse dans un monde de brutes

Lors de son showcase d’avant E3, Electronic Arts nous a donné un premier aperçu de Bulletstorm, croisement explosif et bourrin de Jayce et les conquérants de la lumière et de Gears of War.

Annoncé officiellement à la mi-avril 2010, Bulletstorm, FPS explosif édité par Epic Games et développé par People Can Fly, entend, d’après Adrian Chmielarz, son Creative director, remettre le « fun au cœur du FPS ». Ici, on ne veut pas se prendre au sérieux sur la forme, même si le discours à coup de frags, de skills et d’action revient au galop. Pour l’instant, seule frustration il n’était pas possible d’y jouer. Un travers qui sera réparé en juin prochain lors de l’E3.

Pirate de l’espace

Dans ce jeu, vous incarnez une bande d’anciens mercenaires, devenus, sur le tard, pirates de l’espace, plus ou moins alcooliques. Ne cherchez pas ici une quelconque tentative d’apporter de la profondeur scénaristique, a priori, c’est tout ce que vous aurez. Le mot-clé est mercenaire, donc guerrier de choc, donc plein de fusils, d’action et de dialogues tout droit venus d’un corps de gardes surchauffé.

Un monstre de "fin de niveau".
Un monstre de “fin de niveau”. – Un monstre de “fin de niveau”.

L’histoire semble commencer par une attaque, à l’issue jouée d’avance. Les héros attaquent un gros vaisseau avec leur poubelle volante, arrivent à détruire les moteurs avant de s’écraser sur une planète, ancien paradis pour vacanciers fortunés, à l’abandon et colonisé par des bandes armées et des rejetons des Monstroplantes de Jayce et les conquérants de la lumière, qui auraient forniqué sauvagement avec des Akryds de Lost Planet 2.

Kaboom, die die die !

Dès lors, la subtilité est de mise. Un de vos camarades, Ichi Sato, si on a bien compris, est avalé par une plante géante et il vous faut le sauver. Commence alors une avancée dans une jungle urbaine aux allures de serre géante, bourrée de racines et de plantes visqueuses et vicieuses. Le héros (en vue à la première personne) est évidemment bardé d’armes.

Le grand retour du pied magique !
Le grand retour du pied magique ! – Le grand retour du pied magique !

Un gros fusil (« upgradable » au fil du jeu) capable de tirer 100 balles d’un coup (ce qui transforme l’ennemi en squelette rougeoyant, puis poudroyant), d’un fouet énergétique pour envoyer valdinguer les ennemis, les jeter en l’air ou envoyer une onde de choc… et puis, il y a le pied magique, la Ranger de combat, comme revenu d’un Duke Nukem qui vivrait pour toujours… Il est possible de tataner les ennemis ou de réaliser des tacles glissés d’une improbable longueur qui font passer Olivier Atton (Capitaine Tsubasa) pour un amateur.

Grâce à tout cela, on a effectivement l’impression de « pouvoir jouer au chat et à la souris avec ses ennemis », comme l’indiquait Adrian Chmielarz lors de la présentation.

Faire le ménage avec classe

Il est donc question de tuer tout ce qui bouge, mais autant le faire avec classe. Bulletstorm met le skill kill, le frag classieux et/ou sadique au cœur du gameplay. Ainsi, chaque ennemi tué rapporte des points, mais on peut en obtenir plus ou moins selon la façon retenue. Ainsi, un frag de base rapporte 10 points, alors que faire exploser une bonbonne et tuer le même bonhomme vous en rapportera 50.

Un des kill shots illustré.
Un des kill shots illustré. – Un des kill shots illustré.

Et comme on aime rire, chaque frag est accompagné d’un nom. On notera le Bad touch (50 points) quand on projette et épingle un ennemi sur un cactus géant. Le Gang Bang, quand on arrive à attacher et tuer deux ennemis avec une double grenade en forme de bolas. Et puis, pour finir de vous donner une idée, notre préféré, le sobrement intitulé Mercy (pitié), qui consiste à tirer une balle dans les testicules d’un adversaire, avant de l’achever d’une balle dans la tête. La pitié rapporte, charité chrétienne oblige, 100 points. Pour corser le tout, certains kill shots ne pourront être pratiqués qu’en combinant une arme et un ennemi spécifique.

Comme à son habitude, People Can Fly nous balance également dans les pattes des adversaires gigantesques, bien baveux et dangereux. Bref, tout est bon pour faire du frag et des points et faire mieux que le voisin.

Et le reste ?

Il faudra évidemment attendre une prise en main à l’E3 pour en savoir davantage. Toutefois, la présence d’une belle et dangereuse femme aux côté du héros, dont on n’a pas voulu nous dire le nom ni le rôle, laisse penser qu’il nous reste encore quelques surprises. Comme des modes multijoueurs foutraques et des heures de plaisir sadiquo-déconnant si Bulletstorm tient sur la longueur ce qu’il nous a fait miroiter pendant quelques minutes.

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Pierre Fontaine