Nvidia est un constructeur plutôt connu du grand public pour ses cartes graphiques. Et pourtant le géant de Santa Clara a su se frayer un chemin sur le secteur de l’automobile jusqu’à se créer aujourd’hui un statut d’acteur incontournable en matière d’automobile du futur. Une expertise qui n’est pas passée à côté de l’équipementier allemand Bosch qui s’associe à Nvidia pour travailler sur l’intelligence artificielle des futures voitures autonomes.
Des partenariats pour conforter une position forte
Et lorsqu’on cite Bosch dans ce partenariat, on ne pense pas à la division chargée de créer et commercialiser de l’outillage électroportatif ou des tondeuses. Non, ici il s’agit de la division chargée de travailler avec l’industrie automobile. Les mécanos en herbe ou initié auront sans doute déjà changé une bougie de leur voiture, des filtres, des essuie-glaces ou encore un alternateur de marque Bosch. En coulisse, l’équipementier allemand travaille aussi avec toutes les marques de l’automobile sur le développement de composants de nouvelle génération tels que les radars longue portée.
Avec cette annonce, Bosch est donc le deuxième équipementier allemand – après l’alliance avec ZF annoncée lors du CES – qui s’associe à Nvidia pour apporter son savoir-faire matériel aux capacités du son calculateur Xavier.
Annoncée au CES de Las Vegas, cette solution est encore plus compacte et plus économe en énergie (un facteur important dans l’automobile) que l’ancien Drive PX2, et intègre des fonctionnalités assez dingues. La plus importante concerne la capacité de la plateforme à apprendre.
Couplé à l’équipement habituel que sont devenus les Lidars, radars, capteurs ultrasons et caméras, Xavier fait la différence entre les arbres, les piétons, les vélos, mais aussi les obstacles tels que des cônes signalant une zone de travaux.
Les voitures peuvent ainsi adopter des comportements différents en fonction des situations rencontrées sur une même route. Dans la vidéo ci-dessous, la plateforme Xavier est intégrée dans BB8, le véhicule autonome de Nvidia, et y voit bien les capacités très évoluées de la solution. Xavier n’a nullement besoin de marquage au sol pour guider la voiture, y compris de nuit.
« Jusqu’à présent, les technologies d’aide à la conduite étaient développées par module. Par exemple, l’intégration du maintien du véhicule dans sa voie d’une part et le maintien de la distance de sécurité d’autre part » indique Michael Fausten, ingénieur chez Bosch. Selon lui, le développement de l’IA – sous-entendu capable d’apprendre et de prendre des décisions en fonction des situations – va clairement révolutionner l’industrie automobile.
Qu’il s’agisse là encore d’un équipementier allemand, bien que celui-ci travaille avec « toutes » les marques automobiles, peut tout de même traduire une volonté des industriels allemands de se positionner en pointe sur le sujet de la voiture autonome, en tout cas en Europe. Bosch s’est donné pour objectif, au travers de ce partenariat, de créer les meilleurs capteurs possible pour exploiter toute la puissance de Xavier et donc du machin learning. Mais il faut évidemment compter sur la présence de l’équipementier Valeo – entre autres – qui travaille activement sur le sujet, avec des projets que nous vous avons d’ailleurs présentés en vidéo lors du CES.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
