Comme prévu, le gouvernement a dévoilé la liste officielle des voitures électriques qui seront éligibles au bonus écologique en 2024. La liste qui a pour principale conséquence d’exclure les véhicules produits en Chine à des conséquences majeures avec la disparition du dispositif de modèles aussi populaires que la MG4 ou la Dacia Spring. Du côté de Tesla, on remarque, non sans surprise, la présence dans la liste de la Tesla Model Y alors, que dans le même temps, la version berline et moins chère, la Model 3 était rayée du dispositif.
Pourquoi un véhicule d’une même marque, plus petit, plus efficient en termes de consommation, et surtout moins cher (42 990 euros contre 45 990 euros) ne bénéficie-t-il plus du bonus écologique, alors même que son pendant SUV est toujours concerné ?
Model Y OK : Model 3 KO
La raison d’une telle incohérence apparente tient en réalité au mode de calcul du bonus écologique. Dès le départ, il semblait acquis que le but de ce changement de méthodologie avait un but précis : écarter les marques chinoises et les voitures produites en Chine de l’aide à l’achat. D’ailleurs, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ne dit pas autre chose lorsqu’il déclare « Jusqu’à présent, l’État ne fixait aucune condition sur les modalités de fabrication des véhicules achetés avec le bonus de l’État. Des centaines de millions d’euros d’argent public allaient donc à des véhicules avec une très mauvaise empreinte carbone. Dorénavant, c’est fini ».
Mais comment, dès lors, Tesla peut-il avoir deux véhicules à l’impact environnemental si différent ? Surtout, que techniquement Model 3 et Model Y sont très proches et que les deux véhicules partageraient environ 70 % de pièces en commun.
Merci Berlin
L’explication est à chercher non pas sur la fiche technique et les composants de la Model Y, mais… sur son lieu d’assemblage. En effet, les Model 3 vendues en France viennent dans leur grande majorité de… Chine et plus précisément de la Gigafactory de Shanghai. Mais ce n’est pas le cas des Model Y, du moins pas de tous ceux qui sont distribués en France. Si certains ont aussi une origine chinoise, une majorité vient de l’autre côté de la frontière, d’Allemagne.
Jusqu’à récemment, les lignes de production berlinoises étaient cantonnées aux versions Grande Autonomie et Performance. Mais depuis plusieurs mois, Tesla préparerait la Gigafactory de Berlin à accueillir la production de son Model Y le plus vendu, la version propulsion. Il se murmure même que le constructeur californien envisage d’y fabriquer une prochaine mouture de son SUV électrique, doté d’une batterie de type LFP issue de BYD (actuellement ce sont des batteries CATL qui équipent le modèle).
L’inscription de la Model Y sur la liste officielle du gouvernement des véhicules éligibles au bonus écologiques est une indication supplémentaire confirmant que la Gigafactory de Berlin pourrait produire massivement la version Propulsion du SUV. D’ailleurs, Tesla ne s’en cache pas. Le constructeur américain augmente régulièrement les cadences de production de son usine allemande et annonce officiellement viser le million de véhicules produit à Berlin en un an.
Toujours plus de Tesla Model Y en France ?
En conséquence, ce qui aurait pu être un coup dur porté à Tesla pourrait bien se transformer en coup de pouce supplémentaire à un véhicule qui n’en demandait pas tant. La Model Y est déjà la voiture électrique la plus vendue au monde. En France, la situation est similaire, puisque de janvier à novembre, le Model Y comptait 29 291 immatriculations, ce qui en fait, avec une marge conséquente sur le second, le véhicule électrique le plus vendu en hexagone.
Tesla se contentera sans doute aisément de cette nouvelle donne. Le nouveau bonus écologique 2024 élimine une partie de ses concurrents et favorise son modèle le plus plébiscité.
Pour le consommateur français, le choix s’en trouve simplifié. Si on prend en compte le bonus écologique, la Model Y Propulsion redevient la Tesla la moins chère du marché (40 990 euros), 2 000 euros moins chère que la Model 3 Standard.
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Il se murmure même que le constructeur californien envisage d’y fabriquer une prochaine mouture de son SUV électrique, doté d’une batterie de type LFP issue de BYD (actuellement ce sont des batteries CATL qui équipent le modèle).
Les Model Y à propulsion ont déjà des batteries Lithium-Fer-Phosphate (LFP).
Il faudrait maintenant que Tesla fabrique des modèles 3 a Berlin, mais j’ai peur que la citadine ne soit prioritaire.
La modèle 3 attendra, il y en a d’occasion
Je ne comprends pas l’engouement pour les véhicules électriques ; soit trop petit soit trop gros et au milieu on nous fait miroiter des véhicules à 190 km d’autonomie. Et quand tout le monde, enfin ceux qui le peuvent, sera passé à l’électrique ils sur-taxeront le kwh …donc c’est sans fin. La meilleure énergie reste celle qu’on ne consomme pas ou plus..