Le retour de la vignette automobile, la Maison Blanche qui subit une attaque et Valérie Tierweiler qui saccage le bureau présidentiel en apprenant la liaison de François Hollande et Julie Gayet sont de fausses informations qui ont transité sur les réseaux sociaux et ont été partagées des milliers de fois. Pour éviter cette « désinformation », des chercheurs universitaires travaillent à l’élaboration d’un système capable d’identifier automatiquement les fausses informations qui se répandent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.
« Les réseaux sociaux grouillent de mensonges » qui peuvent avoir « des conséquences immédiates et considérables », expliquent les chercheurs qui planchent sur ce projet ambitieux de « détecteur de mensonges » nouvelle génération.
Cinq universités européennes, sous la direction de la faculté de Sheffield dans le nord de l’Angleterre, sont partenaires du programme baptisé PHEME, mené sur trois ans avec des financements de l’Union européenne.
Aujourd’hui, « on n’a pas le temps de faire la part entre les mensonges et la vérité », explique Kalina Bontcheva de l’université de Sheffield, qui dirige l’équipe PHEME. Il est du coup « difficile (…) d’étouffer un mensonge afin de calmer une situation », ajoute-t-elle.
Quatre types de fausses informations
L’objectif est de vérifier en temps réel les informations pour permettre aux gouvernements, services de secours, médias et entreprises de répondre plus efficacement à des rumeurs infondées.
Le projet doit identifier quatre types d’informations peu fiables: les spéculations, la controverse, la fausse information et la désinformation. Les chercheurs comptent utiliser trois facteurs pour établir la véracité des données: l’information en tant que telle, un système de vérification via des sources fiables et la diffusion de l’information. Le résultat de cette recherche pourra apparaître sur l’écran de l’utilisateur.
« Nous pouvons déjà traiter un énorme volume d’informations sur les réseaux sociaux, la vitesse à laquelle elles apparaissent et leurs formes – tweet, vidéo, photo, blog…, selon Kalina Bontcheva. Mais il n’est pas possible actuellement de les analyser automatiquement, en temps réel, pour voir si l’information est réelle ou fausse et c’est ce que nous voulons parvenir à faire. »
Selon le Times, une première version de ce « détecteur de mensonges » est attendue dans 18 mois.
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