Cela fait plusieurs mois que l’on parle de l’arrivée de Netflix en France à l’automne. Petit à petit les choses se précisent. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a reçu hier 24 mars 2014 des dirigeants de Netflix qui semblent « intéressés par le modèle français », a-t-elle déclaré dans un entretien en ligne au Figaro.
« Je ne m’oppose pas à l’arrivée de Netflix chez nous. Il n’est pas question de leur fermer la porte mais de les sensibiliser à l’intérêt pour eux de participer à notre écosystème. Il faut avoir une vision globale, industrielle de l’ensemble de la filière », a préconisé Aurélie Filippetti.
« C’est le principe de libre établissement qui doit prévaloir. Aucune contrainte ne peut s’appliquer pour faire venir chez nous tel ou tel acteur », a ajouté la ministre.
Contacté par l’AFP, le ministère a indiqué que « si la décision de Netflix d’aborder le marché français est prise, ils ont dit qu’ils continuaient d’étudier une localisation en France ou au Luxembourg [où est situé son siège européen, NDLR] ».
Les acteurs français sont inquiets
Au cour de la réunion, « ils ont fait part de leurs interrogations sur la fiscalité en France et le décret SMAD [qui réglemente l’investissement dans la création et l’exposition des oeuvres françaises, NDLR] », a-t-on précisé de même source.
« Etant donné que ces dernières années, 40 % des films vus en salles et 35 % des films de vidéo à la demande (VOD) étaient français, la ministre a souligné que la localisation en France pouvait avoir un intérêt pour Netflix afin d’être dans l’écosystème français », a-t-on indiqué.
Les représentants de la filière cinéma et audiovisuelle français, inquiets de l’arrivée de ce nouvel acteur, ont été reçus en fin de semaine dernière au ministère de la Culture, en amont de la réunion avec Netflix qui n’a pas donné plus de précisions sur son calendrier.
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