Anne-Sophie Pastel, PDG d’ Aufeminin.com, piétine d’impatience.“Nous avons reçu le visa de la COB la semaine dernière et nous avons un très beau track record. Je suis confiante sur le fait que nous pouvons y aller. Mais notre banque, le CCF, a préféré prendre le temps de nous faire rencontrer les investisseurs pour préparer l’introduction. D’ailleurs nous n’avons aucun problème pour les convaincre “, déclare-t-elle pour expliquer le report sine die de son entrée au Nouveau Marché.La société espère lever entre 25 et 30 millions d’euros.“Nous avons réussi parce que nous avons pris tout le monde de vitesse. Il n’est jamais bon d’attendre “, ajoute Anne-Sophie Pastel, qui espère toujours une introduction d’ici la mi-juillet. Histoire, probablement, de coiffer au poteau ses concurrentes sur le marché prometteur des sites féminins.
Avertissements de la COB et optimisme de la PDG
Les fonds serviront à financer le développement des contenus et du commerce électronique sur le site français, ainsi que le déploiement en Europe. Mis en ligne en septembre 1999 en France, Aufeminin.com est aujourd’hui présent en Espagne et en Italie. Quant au commerce, il est apparu sur le site en juin et devrait représenter 45 % des revenus, d’ici 2003. Jusqu’à maintenant, la seule source de revenus était la publicité, elle devrait encore atteindre 80 % des rentrées en 2001.Anne-Sophie Pastel estime que la rentabilité sera atteinte en 2002. Et de citer deux autres chiffres encourageants : 1,5 million de francs de revenus publicitaires en juin, et 12 millions de pages vues par mois.
Aufeminim.com avait déjà levé 25 millions de francs en décembre 1999 auprès d’investisseurs, dont Innovacom, Galileo Partners, Apollo Invest et Patrice Magnard, le fondateur d’ Alapage.Le visa de la COB s’accompagne de deux avertissements, le premier concernant” le fait que la société n’a qu’un historique d’exploitation limité “(la situation intermédiaire au 31 mars 2000 ne fait apparaître qu’un chiffre d’affaires de 1,17 million de francs et s’est soldé par des pertes de 6,79 millions de francs. L’autre concerne” le fait que la société a attribué des bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise [équivalent des stock-options, NDLR] à des prix d’exercice très inférieurs à la fourchette de prix proposée pour lintroduction en Bourse. “
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