“La vente aux enchères incriminée a été organisée par notre antenne new-yorkaise. Dans ces conditions, je vois mal comment la plainte des commissaires-priseurs parisiens pourrait faire école. Le marché de l’art est un marché international, et N@rt a décidé d’accompagner cet état de fait en ouvrant des bureaux à l’étranger, à New York, Londres et, bientôt, Tokyo ou Milan, afin de nous rapprocher de nos acheteurs potentiels “, explique Antoine Beaussant, cofondateur du site, qui ne s’alarme pas outre mesure des accusations latentes de concurrence déloyale.
“Notre démarche internationale n’est d’ailleurs pas nouvelle dans le milieu des enchères, puisqu’une maison comme Christie’s pratique depuis longtemps la vente d’objets dans plusieurs pays, poursuit Antoine Beaussant. Ce genre de pratique n’avait jamais été explicitement condamné auparavant et bénéficiait même de publicité dans la gazette éditée par Drouot. L’initiative menée par les commissaires-priseurs est donc plutôt une réaction de défense et de crainte face à Internet, qui s’inscrit dans le cadre très politique de la discussion à l’Assemblée nationale, où sera débattu le texte de la réforme des ventes aux enchères. Mais je suis convaincu que c’est le public international d’Internet qui tranchera.”
Antoine Beaussant dresse au passage un bilan plus que satisfaisant de la première session de ventes aux enchères menée par N@rt : 28 000 visiteurs ont consulté le site durant la semaine d’adjudication, représentant plus de quatorze nationalités, réparties sur quatre continents. Avec un montant d’achat moyen de 5 800 dollars (et un maximum de 208 000 francs), N@rt a également prouvé que les transactions sur le Net ne se limitaient plus aux seuls objets de petite valeur. Si les internautes pourront, entre Noël et le jour de l’an, se procurer des livres d’artistes sur le service, N@rt devrait retrouver le chemin des enchères dès janvier prochain.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
