Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 décembre 2009, la police de Boston a reçu un appel pas comme les autres. Une mère de famille, élevant seule son fils de 14 ans, a composé le 911. A court d’arguments et au bord de la crise de nerfs, elle a demandé l’intervention des forces de l’ordre pour que son fils arrête de jouer aux jeux vidéo.
L’histoire est rapportée par le Boston Herald. Angela Meija s’est réveillée à 2h30 du matin et a aperçu de la lumière sous la porte de la chambre de son fils. L’adolescent était encore en train de jouer à Grand Theft Auto, des heures après que sa mère lui ait demandé d’aller se coucher.
« Va te coucher ! »
La police, bien qu’étonnée par l’appel, a répondu à cette requête en demandant au passionné de jeux vidéo d’éteindre sa console. « Ils m’ont dit des choses du genre “relax, vas te coucher !” », a raconté l’adolescent au quotidien local.
Selon Lawrence Kutner, auteur du documentaire Grand Theft Childhood : The Surprising Truth About Violent Video Games and What Parents Can Do (1), « il est extrêmement rare que quelqu’un appelle la police. Si elle [la mère] a été poussée à le faire, cela montre plus son degré de frustration qu’autre chose. »
Le service de la dépendance aux ordinateurs de l’hôpital McLean compare cette forme d’addiction à l’achat compulsif dont sont victimes certaines consommatrices. « Comme toutes les dépendances, elle affecte l’entourage – la famille, les amis, les collègues. Les couples se séparent quand l’un des partenaires rencontre quelqu’un d’autre et quitte la maison. Comme les joueurs, les dépendants investissent de manière compulsive du temps et de l’argent dans leur passion », analyse sur son site Internet le docteur Maressa Hecht Orzack, de l’hôpital McLean.
(1) « Le Grand Vol de l’enfance : L’Etonnante Vérité sur les jeux vidéo violents et ce que peuvent faire les parents » [et non « …les enfants », comme nous l’avions écrit par erreur].
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