Amazon vient d’annoncer une importante réduction de ses effectifs. Dans un communiqué, Andy Jassy, PDG de l’entreprise, a confirmé la suppression d’un « peu plus de 18 000 » emplois. L’annonce survient quelques heures après les révélations du Wall Street Journal. Le média avait en effet publié des informations confidentielles concernant les restrictions budgétaires d’Amazon.
Une partie des licenciements touchera l’Europe. La majorité des évictions sont prévues dans les boutiques Amazon et le département des ressources humaines. La firme s’est engagée à prévenir les salariés congédiés à partir du 18 janvier 2023. En parallèle, Amazon a augmenté le prix de l’abonnement Prime pour maximiser ses profits.
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Pourquoi Amazon licencie 18 000 salariés
Le géant du commerce en ligne avait déjà évoqué la suppression de 10 000 postes en novembre dernier. Quelques mois plus tard, Amazon s’est finalement résolu à congédier près du double de ses travailleurs. C’est la plus importante réduction d’effectifs décrétée par Amazon depuis sa création en 1994.
Pour justifier cette mesure drastique, le remplaçant de Jeff Bezos blâme « une économie incertaine et difficile ». Sans surprise, les résultats financiers d’Amazon ont contribué à ces restrictions budgétaires inédites. Lors du troisième trimestre de l’année dernière, Amazon a enregistré une baisse de 48 % de ses résultats opérationnels en un an. De son côté, le résultat net a baissé de 9 %.
« Le bilan de cette année a été plus difficile compte tenu de l’économie incertaine et du fait que nous ayons embauché plus rapidement au cours des dernières années », explique Andy Jassy
Ce plan de licenciements fait suite aux embauches massives réalisées par Amazon pendant la crise sanitaire. Pour répondre à l’explosion des achats en ligne, l’entreprise de Seattle avait en effet doublé le nombre de ses employés. Au cours des premiers mois de confinements, Amazon a même recruté plus de 427 000 personnes.
Fin septembre dernier, Amazon cumulait 1,54 million d’employés dans le monde, sans compter les innombrables travailleurs saisonniers recrutés durant les périodes les plus chargées de l’année. L’entreprise a notamment l’habitude de recourir à des journaliers pour les fêtes de fin d’année. En 2021, 12 000 saisonniers sont venus prêter main forte aux salariés du groupe à l’approche de Noël.
Un désir d’expansion revu à la baisse
Après les recrutements gargantuesques de la période Covid, Amazon doit revoir ses ambitions à la baisse. Ce n’est pas le seul géant américain à réduire la voilure. Fin de l’année dernière, Meta été contraint de se séparer de 13 % de ses effectifs, soit 11 000 individus. Comme Amazon, le groupe derrière Facebook a embauché à tour de bras pendant la pandémie. L’entreprise a également été rattrapée par la crise économique.
La situation à la même du côté de Twitter. Repris d’une main ferme par Elon Musk, le réseau social a congédié la moitié de ses salariés, provoquant les inquiétudes des régulateurs et des utilisateurs. Jack Dorsey, fondateur de Twitter, estime avoir « augmenté la taille de l’entreprise trop rapidement » en recrutant du personnel supplémentaire.
L’hécatombe ne s’arrête pas là. L’éditeur de logiciels Salesforce va supprimer 10 % de ses effectifs, soit plus de 7 000 salariés, pour faire des économies. Comme Amazon et Meta, Salesforce admet avoir engagé trop de collaborateurs pendant la crise de la Covid-19. Les effectifs de la société avaient augmenté de 30 % en deux ans.
Amazon a prévu de divulguer ses résultats financiers annuels dès le 1er février 2023. Au vu des licenciements annoncés, on peut s’attendre à des gains en berne. Rassurant, le PDG d’Amazon affirme que les suppressions de poste vont aider l’entreprise à « saisir des opportunités à long terme avec une répartition des coûts plus forte ».
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Source : Amazon