La qualité photo, l’autonomie ou le design ne sont pas les seuls éléments qui permettent de choisir entre un iPhone 8 et un Samsung Galaxy S8. De plus en plus de clients sont sensibles à l’impact environnemental des fabricants.
Pour les aiguiller, Greenpeace publie son 19ème « Guide pour de l’électronique plus verte ». Il attribue une note d’éco-responsabilité à 17 acteurs du secteur, qui sont ensuite classés selon leurs pratiques.
En toute logique, le néerlandais Fairphone obtient la première place. Apple arrive sur la deuxième marche du podium, devant HP et Dell. Samsung arrive en treizième position, devant Amazon, Oppo, Vivo et un Xiaomi bon dernier.
Des progrès sous l’ère Tim Cook
Chaque firme est notée selon trois critères : la part d’énergies renouvelables, la nature des composants et l’usage des produits chimiques. Dans le premier domaine, Apple est une nouvelle fois salué pour sa transparence, pour sa consommation d’énergie verte et pour son influence positive sur ses fournisseurs. L’entreprise dirigée par Tim Cook – dont l’action est louée par Greenpeace – s’est par ailleurs soumise à la directive RoHS visant à limiter la présence de substances toxiques dans les appareils.
Mais le fabricant de l’iPhone n’accumule pas que les bons points. Si Greenpeace reconnaît une bonne traçabilité des ressources, l’ONG attribue un F (la pire note possible) concernant la réparabilité des produits. Elle regrette par ailleurs le lobbying de la marque contre une législation permettant à ses clients de réparer plus facilement leurs appareils. Ce carton rouge n’est pas une surprise. Les ordinateurs d’Apple sont régulièrement épinglés par iFixit pour leur manque de réparabilité. De leur côté, les smartphones écopent de notes plus honorables, malgré une baisse sur les derniers modèles.
Samsung encore trop timide
La réparabilité n’est pas non plus le point fort de Samsung. Toujours sur iFixit, les Galaxy S8 et Galaxy S7 ont respectivement obtenu des scores de 4/10 et 3/10. Un argument repris par Greenpeace qui attribue un D- à la marque, dont seul l’effort de transparence sur les matières premières utilisées est reconnu.
Concernant la limitation des produits chimiques potentiellement toxiques, le calendrier de l’entreprise est toutefois moins clair que celui d’Apple. Greenpeace regrette enfin la part trop limitée des énergies renouvelables dans l’activité de Samsung.
D’autres fabricants de smartphones ont été évalués. Sony et LG n’obtiennent qu’un D+, notamment en raison de leur manque de transparence sur l’utilisation de substances chimiques. Huawei fait légèrement mieux avec un D, grâce à ses efforts dans le recyclage. Comme évoqué plus haut, les pires élèves sont Oppo, Vivo et Xiaomi, qui figurent désormais parmi les plus gros fabricants au monde.
Ils semblent peu sensibilisés à l’écologie, faisant preuve d’un manque total de transparence sur leurs ressources comme sur l’usage de produits chimiques : à ce jour, aucune de ces trois marques n’a produit le moindre document public.
Source :
Greenpeace
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.