Depuis le 12 septembre dernier, on savait qu’il faudrait attendre le 3 novembre prochain pour pouvoir mettre la main sur l’iPhone X, bien plus innovant que les iPhone 8 et 8 Plus, même si ces trois smartphones partagent de nombreux points communs.
En amont de la keynote d’Apple, et depuis, les prédictions et rumeurs dépeignaient une production très compliquée. En fonction des sources les problèmes relevés n’étaient pas les mêmes, mais les lenteurs dans la production étaient systématiquement observées.
Deux soucis de qualité
Si Ming-Chi Kuo, analyste star des arcanes d’Apple, avançait il y a peu que « le pire serait bientôt derrière nous » en ce qui concerne la production des iPhone X, il listait plusieurs problèmes que la société de Cupertino a dû résoudre jusqu’à ces dernières semaines.
Il indiquait ainsi qu’au-delà de la difficulté qu’aurait eu Apple à obtenir assez de dalles OLED pour alimenter ses chaînes de production, ce sont trois « goulets d’étranglement » que les équipes de Tim Cook ont dû supprimer.
Le premier tient aux nouveaux circuits souples d’antenne. Ils reposeraient en effet sur un matériau spécial, un design et un processus de fabrication particuliers qui ont demandé de nombreux tests et une longue période d’ajustement.
Le deuxième toucherait à la caméra à double optique, qui utiliserait deux circuits imprimés séparés, là où les smartphones concurrents n’en utilisent qu’un. C’est avec le circuit du grand angle que Interflex, le fournisseur, aurait connu des problèmes de qualité.
Shakespeare s’invite sur les lignes de production
Enfin, troisième point d’achoppement, plus inquiétant, le problème de la caméra TrueDepth, qui est au cœur du fonctionnement de Face ID, une des grosses innovations de cet iPhone.
Au sein de cette caméra en façade très spéciale, on trouve deux composants, baptisés Roméo et Juliette. Si la relation est fusionnelle, leur assemblage était visiblement aussi compliqué que celui des descendants Montaigu et Capulet, à en croire des sources du Wall Street Journal.
Roméo est la partie qui émet le faisceau laser vers le visage de l’utilisateur pour identifier son contour, ses traits, etc. Tandis que Juliette est le module qui reçoit l’information et l’interprète pour s’assurer que la personne qui utilise Face ID est bien celle qui est autorisée à activer le téléphone. Sans l’un des deux, la nouvelle fonction de sécurisation « révolutionnaire » d’Apple ne fonctionne pas et l’iPhone X se retrouve nu… sans Touch ID, qui plus est.
La fin d’un calvaire ?
Ming-Chi Kuo indiquait donc récemment que tous ces problèmes seraient corrigés et que la production pouvait désormais monter en puissance. L’objectif de production pour le quatrième trimestre serait de 25 à 30 millions d’unités, contre 30 à 35 millions précédemment. Des chiffres plutôt bas quand on sait qu’Apple n’a pas vendu moins de 40 millions d’iPhone par trimestre depuis le quatrième fiscal 2014. Pire encore, les retards pris ne permettraient pas à Apple d’avoir plus de 2 ou 3 millions d’unités disponibles au moment de la commercialisation de l’iPhone X…
Il faudrait donc un miracle ou un désintérêt profond pour éviter une belle pénurie. Il faut remonter à l’iPhone 3GS pour retrouver un démarrage qui n’épuise pas en trois jours cette quantité d’appareils mis sur le marché. Autant dire que même avec un prix qui en refroidira plus d’un, l’iPhone X sera très difficile à trouver le 3 novembre au matin.
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