À partir du 7 mars, Apple autorisera les boutiques alternatives sur l’iPhone, en parallèle de l’App Store, dans l’Union européenne. Le constructeur devra aussi permettre l’utilisation de services de paiement tiers dans les applications — qu’elles soient distribuées dans l’App Store ou une boutique alternative. Pour bénéficier de cette largesse, les développeurs doivent au préalable souscrire aux conditions mises en place par Apple.
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Et ces conditions sont difficiles à avaler pour bon nombre d’entre eux. La principale pierre d’achoppement est le frais pour les technologies de base, qui oblige le développeur à verser 0,50 € pour chaque installation annuelle de son application, au-delà du premier million d’installations. Si cela devait arriver et que le développeur n’avait pas la possibilité de verser ce qu’il doit à Apple (dans le cadre d’une app gratuite qui deviendrait virale, par exemple), la firme à la pomme améliore sa copie.
Un mécanisme de retour vers les anciennes conditions est désormais disponible. C’est un filet de sécurité important pour les développeurs, qui pourront ainsi tester cette « nouvelle ère » et revenir en arrière en cas de problème, mais une fois seulement, et dans « certaines circonstances » comme l’indique Apple. Les développeurs qui ne veulent pas partir à l’aventure peuvent conserver les conditions actuelles.
Le constructeur ajoute aussi une option supplémentaire pour les éditeurs de boutiques alternatives. Ces derniers devaient auparavant justifier d’une ligne de crédit à 1 million de dollars provenant d’une institution financière bien installée. Ils peuvent maintenant décrocher le feu vert d’Apple s’ils sont membres du programme Developer depuis au moins deux ans, et qu’une de leurs apps dépassent le seuil du million d’installations annuelles en Europe.
Enfin, Apple a revu le processus de souscription aux nouvelles conditions : il suffit de la signature du développeur pour en bénéficier, et plus de chaque membre contrôlant l’entité qui édite l’application.
Tout cela sera-t-il suffisant pour ne pas éveiller les soupçons de Bruxelles ? À la Commission européenne, on se tient prêt à lancer des enquêtes sur le respect du DMA par les contrôleurs d’accès (dont Apple).
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Source : Apple