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An 2000 : Sage mis en cause

Lors d’un audit, une PME a découvert l’existence d’un bug dans une interface entre les modules gestion et comptable de la version 9.01 du progiciel 500 de léditeur… pourtant certifiée compatible an 2000.

” Nous nous heurtons à des fins de non-recevoir de la part de Sage “, assure Joseph Dugast, le PDG de la PME CMGI qui demande un dédommagement pour les surcoûts liés à la vérification et à la correction du problème (*).
Pas question, répond Pascal Houillon, DG pour la France de l’éditeur, qui n’hésite pas à affirmer que ” poussés par des déclarations publiques, un certain nombre de clients ont tendance à dégainer trop vite et à profiter de l’an 2000 pour ne pas payer les évolutions de versions “. Avant de lancer cette explication : ” Certification compatible an 2000 ne signifie pas 100 % sans bug an 2000. “!

Les deux parties s’accordent pourtant sur un point : la version 9.01 de la ligne de progiciel 500 de Sage comporte bel et bien un bug au niveau de la transformation des dates des écritures comptables à échéance postérieures au 1er janvier 2000.

” Depuis le 13 septembre, un correctif est téléchargeable gratuitement sur notre site Web et installable en dix minutes “, explique Pascal Houillon. ” Etant abonné au service technique, cette information vous aurait été communiquée si vous l’aviez sollicitée “, a même écrit une responsable du service qualité de l’éditeur à son client.
Au-delà de ce différend commercial particulier, la vraie question est de savoir dans quelle proportion les 10 000 clients de cette version du produit peuvent se trouver concernés par le bug. ” Très peu “, affirme, sûr de lui, Pascal Houillon pour qui CGMI n’a découvert le problème qu’à l’occasion de tests et non dans le cadre de son activité courante. Pas d’accord, rétorque Joseph Dugast, pour qui CGMI aurait, tôt ou tard, rencontré ce cas de figure.
Le mieux est donc pour tous les utilisateurs concernés de s’en assurer au plus tôt. Car, du côté de Sage, on est sûr de son fait : ” En mettant très rapidement à la disposition de ses clients un utilitaire, la société s’est acquittée de son obligation de moyens “, écrivait ce même responsable du service qualité.
(*) CGMI a souscrit un contrat ” argent ” qui lui donne droit à toutes les nouvelles versions dans le cadre d’un forfait annuel.

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Alain Ruello