Après Aukey et Mpow, c’est au tour du constructeur chinois RavPower de subir les foudres d’Amazon. Sur le site américain du géant du commerce en ligne, il n’y a plus de produits disponibles dans la boutique virtuelle de RavPower. Sur le site français, une recherche sur RavPower ne donne que trois résultats, dont deux ne sont pas disponibles.
La sanction radicale d’Amazon pourrait avoir pour point de départ un tweet d’une journaliste du Wall Street Journal. Nicole Nguyen raconte que RavPower lui a proposé une carte cadeau d’une valeur de 35 dollars si elle publiait un avis sur le chargeur qu’elle venait d’acheter, sans pour autant être obligé d’octroyer une note de cinq étoiles.
Following my fake review story, listings for Amazon-native electronics brand RAVPower are gone.
The company offered $35 gift cards for reviews on a product that was sold directly by Amazon itself. RAVPower acted as a wholesale vendor on that listing.https://t.co/6nazZZ5Wtb pic.twitter.com/znp9u48YHV
— nic nguyen (@nicnguyen) June 16, 2021
Or, ce type de méthode est contraire aux conditions fixées par Amazon pour les entreprises qui vendent sur son site. La sanction ne s’est pas fait attendre et Amazon a retiré la totalité des articles de RavPower, principalement des chargeurs et des batteries externes, de son site. Cette sanction a été confirmée à nos confrères de The Verge.
Certes, RavPower possède son propre site de vente en ligne, mais l’absence des produits sur Amazon représente un énorme manque à gagner pour le constructeur chinois.
Certains vendeurs chinois vont encore plus loin et tentent de faire retirer des mauvaise critiques sur Amazon, en promettant même de rembourser le produit sans qu’il soit nécessaire de le renvoyer, comme nous avons pu le constater nous-mêmes.
Amazon tente de bloquer les faux avis sur son site
Pour Amazon, la guerre est déclarée et l’entreprise a publié un long article sur son blog pour expliquer sa lutte constante contre les faux avis :
« Au nom de nos clients et partenaires commerciaux, Amazon innove sans relâche pour n’autoriser que de véritables avis sur les produits dans notre magasin. »
Amazon explique qu’il est important de fournir de véritables critiques de produits qui aident les clients à prendre des décisions d’achat et à recevoir des produits répondant à leurs attentes.
C’est pour cela que l’entreprise tente de lutter contre les faux avis, ou des avis non motivés, en utilisant l’apprentissage automatique (machine learning), avec l’assistance d’enquêteurs humains. Ainsi, plus de 200 millions d’avis suspectés d’être faux ont été bloqués en 2020, avant même qu’ils ne soient vus par un client.
Amazon précise que les décisions de supprimer des produits ne sont pas prises à la légère, afin d’éviter de sanctionner par erreur des vendeurs honnêtes :
« Nous prenons au sérieux notre responsabilité de surveiller et d’appliquer nos politiques afin que les clients puissent faire leurs achats sur notre site en toute confiance et que tous les vendeurs aient la possibilité de développer leur activité dans le cadre d’une concurrence saine et loyale. »
Toutefois, des vendeurs peu scrupuleux tentent de solliciter de faux avis en dehors d’Amazon, en passant par les réseaux sociaux. L’entreprise tente également de combattre ce fléau.
Ainsi, pour le premier trimestre 2020, elle a signalé aux éditeurs des réseaux sociaux plus de 300 groupes qui commettaient des abus. Il s’est écoulé en moyenne un délai de 45 jours avant que ces groupes ne soient supprimés. Au premier trimestre 2021, le nombre de groupes signalés est passé à plus de 1 000, mais le délai moyen de suppression est heureusement descendu à cinq jours.
« Il est impératif que les éditeurs de réseaux sociaux investissent de manière adéquate dans des contrôles proactifs pour détecter et bloquer les faux avis avant que nous leur signalions le problème. », affirme Amazon
A découvrir aussi en vidéo :
Enfin, Amazon tente aussi de poursuivre devant les tribunaux les sociétés qui ont acheté des avis favorables et les fournisseurs de services qui les ont fournis. Mais l’entreprise insiste sur le fait qu’elle ne peut pas agir seule et qu’elle compte sur une assistance coordonnée de la part des services de protection des consommateurs, dans le monde entier.
Source : The Verge
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