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À quoi joue le patron de Ford, à promouvoir la voiture électrique de Xiaomi ?

Jim Farley a reconnu qu’il ne voulait plus lâcher le volant de la première voiture électrique de Xiaomi, avec laquelle il a réalisé l’ensemble de ses trajets sur ces six derniers mois. Le patron du constructeur américain, bluffé par un concurrent chinois ?

Après Rivian, c’est au tour de Ford de faire la promotion de la Xiaomi SU7, la première voiture électrique de la marque tech chinoise. Présentée le 29 décembre 2023, la berline aux faux airs de Tesla Model S et de Porsche Taycan continue de faire son chemin et le patron de Ford Jim Farley en a fait importer une à Chicago, pour son usage personnel. Dans le podcast Everything Electric Show, il reconnaissait avoir fait tous ses trajets à son bord sur les six derniers mois, et ne plus vouloir en lâcher le volant.

« Tout le monde parle de l’Apple Car, mais la voiture de Xiaomi existe, et elle est fantastique », s’exclamait-il, avant d’ajouter une précision sur les chiffres de ventes : « ils en vendent entre 10 000 et 20 000 par mois et elles sont épuisées pendant six mois. C’est une marque grand public qui est beaucoup plus forte que les constructeurs automobiles ». Surpris et bluffé par cette interconnexion entre l’industrie automobile et de la tech chinoise, comparé à celle dans l’Occident, Jim Farley reconnaissait être loin d’être à la hauteur de la Chine.

Xiaomi Su7
© Xiaomi

Face à cet aveu, le patron insistait sur le fait qu’il s’était inspiré de ces expériences pour le futur de Ford, à l’heure où le constructeur américain possède une offre encore très pauvre côté électrique, avec seulement la Mach-E, et récemment l’arrivée de l’Explorer, suivi du Capri (que 01net essayera le mois prochain). Jim Farley reconnaissait qu’il allait être difficile de rivaliser avec BYD (le leader chinois, qui vend plus de voitures électriques que Tesla) et qu’il faudrait, pour cela, repartir de zéro avec une toute nouvelle approche.

Les plans de Ford

L’un des principaux plans du constructeur est le projet « Skunkworks ». Ford compte, avec lui, bâtir une nouvelle gamme de modèles à moindres coûts, et de taille moyenne, allant du pick-up au crossover, en passant par des véhicules utilitaires. « Nous aimerions tout dévoiler dès maintenant, mais il est trop tôt pour le faire, compte tenu de la nature concurrentielle du segment », déclarait le directeur financier de Ford, John Lawler, lors d’un appel aux investisseurs à la fin du mois d’août.

Le point commun entre chaque modèle sera leur plateforme technique, supposée permettre de limiter le prix de ces voitures entre 25 000 et 30 000 dollars. Les premiers modèles sont attendus entre 2025 et 2026. À noter qu’avec ses Explorer et Capri, Ford a limité ses coûts en passant par la plateforme d’une marque concurrente, plutôt que d’investir plus d’un milliard de dollars pour disposer de la sienne. Ainsi, les deux SUV reposent sur la plateforme technique de Volkswagen et sa gamme ID.

En parallèle, nous devrions voir arriver chez Ford une nouvelle gamme autour de la Mustang. Au mois d’août, Jim Farley avait informé ses concessionnaires qu’une version avec 4 portes était en développement, tout comme une version baroudeur, avec des pneus spéciaux et une transmission intégrale. Enfin, une version de la Mustang avec un V8, semblables à une Shelby GT350 « mais sans badge Shelby » expliquaient les sources interrogées par les agences de presse.

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Source : Everything Electric Show


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