D-Link DIR-855 : la promesse
Les fabricants sont rarement avares en promesses. Dans le cas de son routeur Wi-Fi haut de gamme, D-Link ne fait pas exception. A l’en croire, le DIR-855 cumule les fonctions: de routeur, évidemment, de centre multimédia ou encore de passerelle de partages de données. Sans oublier quelques fonctions encore rares qui peuvent faciliter la vie de l’utilisateur.
Bref, de grandes ambitions qui aboutissent à un prix élevé et définissent une cible. Entre TPE et particuliers financièrement à l’aise ou accros aux performances de haut vol, comme les joueurs ou les fans de Home Cinema, elle oscille. Voyons voir si le jeu en vaut la chandelle.
D-Link DIR-855 : la réalité
Configuration assistée
Pour sa mise en place le DIR-855 joue la carte de la simplicité classique. On notera juste que le sous-réseau créé par le routeur D-Link peut provoquer un conflit avec les adresses attribuées par les box, si celles-ci jouent le rôle de routeur. Un assistant de configuration à Internet prend la main et règle la situation en quelques minutes.
Un autre assistant s’attelle à rendre fonctionnel les deux réseaux Wi-Fi en 2,4 et 5 GHz. La procédure ne prend que quelques secondes. Rien à dire donc. D’autant que la connexion WPS est grandement simplifiée si on utilise l’écran et les deux boutons attenants pour naviguer et afficher la poignée d’étapes à suivre.
Configuration avancée
La configuration avancée se concentre au creux de l’interface HTML du routeur. Si cette dernière paraît plutôt claire, il n’en reste pas moins qu’il faut parfois chercher des fonctions qu’on sait présentes. Le problème n’est pas la clarté mais l’absence de mise en avant. P
ourquoi les fonctions «phares» n’ont-elles pas été placées de telle sorte qu’elles sautent aux yeux? C’est notamment le cas pour les différentes fonctions qui composent les outils de contrôle parental. Il faut le vouloir pour trouver par exemple la fonction de création des profils utilisateurs, correspondant à des machines du réseau. C’est à ces dernières qu’on attribuera ensuite des accès contrôlés en fonction des programmes, des heures de connexion ou des sites Web consultés. De fait, les parents peuvent contrôler assez facilement l’accès à Internet de leur progéniture.
Avalanche de fonctions
Cette impression d’être parfois un peu perdu vient également de la richesse fonctionnelle du DIR-855. On trouve tout. Des systèmes de filtrage plus ou moins simples à appréhender et à mettre en place, des serveurs virtuels, des réglages avancés pour assurer la qualité de service ou encore la possibilité de l’administrer à distance.
On trouve également une fonction de plus en plus souvent présente et qu’on salue pour ce qu’elle apporte à la sécurité du Lan: la création d’un réseau sans fil pour les invités. Car c’est bien de Wi-Fi qu’il est question quand on parle de ce routeur, ne nous en cachons pas.
L’interopérabilité oui, mais pas à fond
Réalisés dans un cadre domestique in vivo, à savoir un espace bombardé d’autres réseaux sans fil, obstrué de murs et de cloisons, nos tests ont révélé des performances de très hautes tenues. Et ce aussi bien en terme de couverture que de vitesse de transfert. Une petite remarque liminaire toutefois. Au vu de nos tests, il est fortement recommandé d’utiliser un dongle USB ou une carte PCI 802.11n de la même marque pour obtenir les meilleurs débits possibles. Les produits d’une autre marque fonctionnent, c’est vrai, mais un peu moins bien.
Attention toutefois, cela ne signifie pas pour autant que les concurrents font de moins bons produits. Les débits obtenus avec des routeurs d’une autre marque et les cartes de la même marque sont meilleurs que ceux obtenus entre ce même routeur et une carte D-Link… Autrement dit l’interopérabilité assure un fond commun de performances mais n’assure pas le meilleur des débits.
De hauts débits sans fil
Disons-le d’emblée, le DIR-855 se place tout en haut de nos mesures de débits en Wi-Fi. Avec des pointes soutenues à 7 Mo/s (56 Mbit/s) et une moyenne à 6,5 Mo/s (52 Mbit/s), il remporte même la palme du plus haut débit obtenu lors de nos tests. Précisons toutefois que ce record est obtenu en 802.11n 5 GHz. C’est là qu’on perçoit tout l’intérêt du Dual Band.
En 802.11n 2,4 GHz, les débits sont très bons également mais légèrement inférieurs, à 4 Mo/s (32 Mbit/s) au minimum et 6,3 Mo/s (50,4 Mbit/s) au maximum. Des débits qui ont tout à fait de quoi séduire les chercheurs du ping le plus bas ou les amateurs de streaming vidéo HD.
Notons d’ailleurs que lorsqu’on désactive le 802.11g, les débits du 802.11n ont tendance à croître légèrement. Et justement, précisons pour ceux qui ont un équipement mixte, qu’en 802.11g, le DIR-855 offre des débits tout à fait honorables oscillant entre 1,3 et 2,2 Mo/s (10,4 et 17,6 Mbit/s).
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