Pentax K100D Super + objectif 18-55 : la promesse
Successeur du K100D, héritier parcellaire du K10D, le K100D Super a une hotte pleine de promesses. Aussi bien en termes d’ergonomie, que de qualité de prise de vue ou de fonctions. Divers outils qui se doivent d’être adaptés à tous, et adaptables par tous, du très grand débutant à l’amateur éclairé.
Des questions se posent toutefois. L’une est évidente, est-il à la hauteur de ces prédécesseurs ? D’autres s’imposent à voir les produits sortis par la concurrence : le stabilisateur est-il vraiment efficace ? La définition du capteur, 6 millions de pixels, n’est-elle pas trop petite ? Bref, un imbroglio que seule une prise en main pouvait résoudre.
Pentax K100D Super + objectif 18-55 : la réalité
Ergonomiquement parlant, le K100D Super est une réussite. Il y a bien quelques détails qui chagrinent un peu, comme le fait que la molette de sélection des modes soit à gauche et non à droite. Mais il faut convenir que ce placement « original » dégage une place substantielle. Pentax a ainsi pu mettre un écran de contrôle en haut de l’appareil. Et quand bien même il n’y aurait pas d’écran, le confort indiscutable de la poignée et la répartition idéale des boutons de réglages éclipsent ce petit travers – très subjectif.
Des boutons qui, au dos du boîtier, sont tous essentiels comme celui d’activation du nouveau système de stabilisation magnétique du capteur « Shake Reduction». Facile à activer ou à débrayer, ce procédé tient toutes ses promesses. Les rares flous involontaires réalisés avec cet appareil étaient dus à un mauvais réglage des points d’autofocus. Une réussite, donc. Bien entendu, il arrive de louper des photographies en mode manuel, mais l’appareil y est rarement pour quelque chose. En modes semi-automatiques, les défaillances sont extrêmement rares, sauf à privilégier l’ouverture alors que la sensibilité ISO est poussée au maximum.
Un bridge de luxe…
Avec les modes scène, tout automatique traditionnellement réservés aux débutants, les clichés sont d’une grande qualité. Le K100D Super est un bridge de luxe ! D’autant plus que la variété des modes scène peut être une bonne école pour apprendre à connaître l’appareil de Pentax pour une utilisation manuelle ultérieure.
Par ailleurs, il semble important de souligner que tous ces modes sont – contrairement à ceux d’un compact ou d’un bridge d’entrée de gamme – d’une grande pertinence. Pas un ne semble inutile ou imbécile. Entendons par là que la qualité de prise de vue d’une même situation diffère énormément d’un mode à l’autre. Le meilleur résultat étant systématiquement obtenu avec le mode dédié correspondant à la situation.
Des résultats très satisfaisants
Pour entrer dans le détail, disons que, aussi bien en manuel qu’en automatique, le rendu des couleurs est toujours fidèle et ne commence à marquer le pas qu’à des résolutions élevées, 1600 ou 3200 ISO. Et encore, les variations sont très légères. En revanche, le grain est rapidement dérangeant arrivé à 1600 ISO et plus. A utiliser avec parcimonie, donc.
Autant dire que le capteur, petit par la taille ou plutôt par la définition, rend généralement hommage au sujet photographié. A tel point que l’on se demande si plus de mégapixels apporteraient forcément beaucoup à cet appareil. Bien entendu, les tirages de grande taille seraient de meilleure qualité. Mais pour des tirages en 10×15, comme c’est la plupart du temps le cas, ou pour une utilisation classique, pour faire ses premières armes ou pour s’aguerrir, le K100D Super est un très bon fleuret.
Des défauts presque inexistants
En définitive, il y a très peu à lui reprocher. On retiendra toutefois trois choses. En premier lieu, pointons du doigt la vitesse de lecture/écriture sur la carte SD ou SDHC (même rapide). Peu gênante quand il s’agit de regarder les photos que l’on vient de prendre, cette lenteur devient parfois agaçante quand on s’essaie à prendre des clichés en rafale. La lenteur devient très dérangeante quand on choisit le format RAW, vraiment très volumineux.
En deuxième lieu, citons la (relative) faible autonomie de l’appareil. Celui-ci fonctionne avec des piles et les usent en quelques jours même quand elles sont neuves et/ou fraîchement rechargées. Enfin, en troisième lieu, l’objectif très rapide pour les mises au point a une très légère tendance au vignettage. Ce qui n’est pas un défaut exclusif ou capital, d’autant qu’il peut être aisément compensé avec un logiciel de traitement d’image.
Convenons-en, ces défauts, passés au triple crible du plaisir d’utilisation, de la qualité photographique et du prix, paraissent bien maigres.
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